Au printemps, les jonquilles sauvages fleurissent les prés, les prairies et les sous-bois. Leur forme en trompette avec une collerette jaune ou blanche attire l’œil des passionnés d’espaces naturels. À tel point que certains ressentent le besoin d’en multiplier les bouquets pour embellir leurs intérieurs. « J’ai croisé un couple avec un énorme bouquet de jonquilles sauvages qu’ils venaient de cueillir au mont Rachais. Il comptait environ 50 fleurs », rapporte une accompagnatrice de montagne.
La récolte abusive de ces fleurs printanières fragilise la biodiversité. Leur nectar et pollen, comme toutes les autres plantes à fleurs, sont une source essentielle de l’alimentation des insectes. « La présence [des jonquilles] est fragilisée par des cueillettes excessives », met en garde l’Office national des forêts (ONF) dans un post publié il y a deux semaines sur LinkedIn.
Pas plus de 15 brins par personne
L’occasion pour l’ONF de rappeler quelques règles. Il est admis de récolter des jonquilles dans les forêts domaniales mais de façon raisonnée. En Isère, la limite maximale autorisée est fixée à 15 brins par personne – soit ce qu’une main peut contenir. Tout abus est réprimé par une amende de 750 euros. La cueillette ne doit pas viser un but commercial. Pour respecter la pousse de la fleur, il faut couper la tige et ne pas l’arracher. L’arrachage du bulbe de fleur est lui strictement interdit pour ne pas empêcher son renouvellement.
À défaut de dénaturer les parterres sauvages jaunes et verts, certaines associations de protection de la biodiversité proposent de les dessiner, les photographier ou s’en tenir à leur simple contemplation.
Article issu du Dauphiné libéré