Classe 1, classe 2, classe 3 et même classe 4. Les différents niveaux dans lesquels il est possible de s’inscrire, lorsqu’on pousse la porte d’une ESF, ne sont pas forcément les plus simples à comprendre. C’est d’ailleurs le constat dressé par le Syndicat national des moniteurs du ski français (SNMSF), qui souhaite adapter son vocabulaire en parlant désormais de cours pour « novice », « intermédiaire » ou « confirmé ». Mais ces différentes classes correspondent à une progression précise, telle que présentée au travers du Memento, la Bible des moniteurs de ski qui reprend la méthode d’enseignement du ski français, à laquelle se réfèrent les professeurs de l’École nationale de ski et d’alpinisme lors de leurs sessions de formation (ENSA). On vous explique tout.
Niveau débutant ; on maîtrise le chasse-neige
Si vous n’avez jamais chaussé de ski ou si votre chasse neige se termine un peu trop souvent par une chute peu glorieuse, il y a fort à parier que la classe débutant (ou classe découverte) soit faite pour vous. C’est là qu’on apprend les rudiments du ski, sur pente très faible pour commencer. Si vous n’aurez sans doute pas droit aux figurines du Club Piou-Piou et à son fameux « tapis magique », il existe dans chaque station des espaces aménagés pour les débutants, sur lesquels les moniteurs sont parfois les seuls autorisés à se rendre. Pour vous, la saison du printemps est toute indiquée, avec ses températures douces et sa neige moelleuse.
Classe 1 et 2 : du chasse-neige au parallèle
On commencera par le chasse-neige, pour bien maîtriser sa vitesse, avant d’aborder les premiers virages serpentés. Une fois ce chasse-neige acquis, il sera temps… de l’oublier ! En effet, l’objectif de la Classe 1 est de cheminer doucement vers une évolution avec les skis parallèles. Poids du corps, position générale, équilibre : il y a pas mal de choses à travailler pour y arriver. Le champ d’action augmente lui-aussi, et votre moniteur vous emmènera un peu plus loin, sur des pistes toujours adaptées, pour poursuivre la progression.
En Classe 2, l’objectif est de skier 100 % parallèle. Pour cela, il faudra maîtriser le dérapage, histoire de ne plus avoir besoin de ce maudit chasse-neige pour ralentir. C’est aussi le moment où on peut gentiment débuter la godille, c’est à dire les virages un peu plus serrés. Un ensemble de techniques qui correspond aux skieurs dits « intermédiaires ».
Tout un programme, qui se poursuit en Classe 3, où la vitesse augmente, de même que la palette technique : jeu vertical, dissociation entre le haut et le bas du corps, prise de carre et découverte du carving sont au menu. Pour les experts, il reste la Classe 4, celle de laquelle on ne sort jamais… puisqu'il n'y a pas de Classe 5 ! Elle est donc réservée aux skieurs « confirmés ».
En fonction des situations, il est possible de s’orienter vers la compétition, pour affoler les chronos, par exemple en s'entraînant pour passer les flèches et les chamois. Ou, pourquoi pas, en intégrant un Club ESF qui peut même préparer au monitorat de ski. Si vous êtes plutôt orientés grands espaces, il est aussi possible de s'orienter vers le hors-piste et la multiplicité des glisses. De quoi repousser encore vos limites !