En ski, c’est devenu un automatisme : casque sur la tête, gants aux mains, et… masque ou lunettes de soleil sur le nez. Quasiment tout le monde sur les pistes les porte. C’est un code, une norme. On ne le remet même pas en question : « C’est juste ce qu’il faut faire, non ? »
Pourtant, au fond, qu’est-ce qu’on sait réellement de cette protection ? Pourquoi porte-t-on un masque ou des lunettes, surtout par mauvais temps, quand il semble que la visibilité soit de toute façon quasi nulle ? Est-ce vraiment indispensable ou une simple habitude ? Un réflexe montagnard dicté par la tradition, la mode et les bonnes intentions ?
Ce ne sont pas les conclusions de la Haute Autorité de Santé :
Les rayons UV : un danger amplifié par l’altitude…
L’une des raisons pour lesquelles il est essentiel de porter des lunettes de soleil ou un masque, c’est la protection contre les rayons ultraviolets (UV). À la montagne, les UV ne se contentent pas de flotter dans l’air. Non, ils sont amplifiés de façon surprenante. L’altitude joue un rôle crucial : pour chaque tranche de 1 000 mètres d’altitude, l’intensité des rayons UV augmente de 10 %. Ainsi, à 2 000 mètres, l’exposition à ces rayons est 20 % plus forte qu’au niveau de la mer.
…et la neige
Mais ce n’est pas tout : la neige, en raison de sa capacité à réfléchir jusqu’à 80 % des rayons lumineux, amplifie encore cette exposition. Pour comprendre l’ampleur du phénomène, il suffit de se rappeler que, par comparaison, la mer reflète environ 20 % des rayons UV et le sable seulement 10 %. Dans ce contexte, l’exposition aux UV à la montagne peut être particulièrement dangereuse, surtout en cas de journées ensoleillées. Mais même lorsque le temps est couvert, les rayons UV continuent d’atteindre nos yeux.
Les risques pour la santé oculaire
Les effets immédiats d’une exposition sans protection ne se font pas attendre : en moins de 30 minutes, il est possible de souffrir d’une ophtalmie des neiges, aussi appelée kératite. Cette inflammation de la cornée se manifeste par une douleur intense, une sensation de corps étranger dans l’œil, des larmoiements excessifs, et une hypersensibilité à la lumière. C’est un peu comme un coup de soleil… mais sur les yeux. Bien que les symptômes disparaissent généralement après 24 à 48 heures de repos dans le noir, cette affection, bien que temporaire, est loin d’être sans conséquence sur le long terme.
Sur le plan à plus long terme, l’exposition cumulée aux UV peut entraîner des pathologies graves comme la cataracte, la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) et, dans les cas extrêmes, la cécité. Ces troubles oculaires sont souvent aggravés par des expositions répétées aux rayons UV dès le plus jeune âge. Le cristallin des enfants est beaucoup plus vulnérable que celui des adultes, laissant passer une grande partie des rayons UV. C’est pourquoi il est crucial que les plus jeunes portent des lunettes adaptées à la montagne. Sans cela, leur risque d’endommagement des yeux est considérablement augmenté.
Masque ou lunettes ?
Il est vrai que de nombreuses personnes préfèrent porter des lunettes de soleil, plus légères et souvent plus confortables que le masque. Mais tout dépend des conditions. En cas de vent fort, de neige, ou même de rayons UV particulièrement intenses, le masque offre une protection supplémentaire. Non seulement il protège les yeux contre la réverbération des rayons lumineux, mais il permet également de garder les yeux à l’abri du vent, qui peut assécher la cornée et provoquer une irritation. Le masque est aussi plus adapté aux skieurs rapides, car il réduit le risque de larmes dues au vent.
Les lunettes, quant à elles, sont souvent préférées pour leur légèreté et leur confort. Mais leur efficacité dépend en grande partie de leur qualité. Pour être efficaces, elles doivent filtrer correctement les UV, idéalement avec des verres de catégorie 3 ou 4, et proposer une protection latérale contre les rayons qui pourraient s’infiltrer par les côtés. En cas de conditions de neige particulièrement réfléchissantes, les verres polarisés sont un choix judicieux car ils réduisent l’éblouissement, un phénomène fréquent lorsque la lumière se reflète sur la neige.
Beaucoup de style comme toujours chez Oakley avec ce masque Line Miner mais aussi pas mal de technologies avec en premier lieu le verre Prizm réputé pour son efficacité en termes de protection et de qualité de vision avec des contrastes maximisés ce qui est bien pratique pour voir où l’on pose les spatules lorsque la luminosité est élevée ou trop homogène comme lors d’un jour blanc ! Côté confort, la doublure en silicone et la structure O Matter s’adaptent à la forme du visage alors qu’une mousse triple densité apporte la petite touche de douceur.
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Masque Julbo Lightyear
Prix : 220 €
Ce masque risque de devenir un bestseller de la marque jurassienne tant il compile les bons points ! On commence par un large écran sphérique et photochromique qui selon les options peut couvrir la plus large plage de protection existante de UV0 (nuit) à UV4 (très haute luminosité). Idéal pour affronter toutes les conditions, que ce soit de la faible luminosité ou les lumières les plus crues, sans avoir à changer de masque ou d’écran. L’autre innovation se situe au niveau de la structure avec le mécanisme Superflow PR qui permet de déporter l’écran vers l’avant pour ainsi optimiser la ventilation sans perdre la protection de l’écran. Ce mécanisme est une évolution d’un précédent modèle (Aerospace) qui est bien plus efficace avec notamment l’utilisation d’aimants pour optimiser la tenue du dispositif.
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