Quels sont les bienfaits de la randonnée ?
« C’est en médecine ce qu’on appelle une activité physique. Donc le corps se met en mouvement et les muscles produisent de l’énergie. […] En médecine, on recommande de faire une trentaine de minutes d’activités physiques par jour, au moins 5 jours par semaine. La randonnée rentre donc dans ce cadre. »
« Ça maintient l’état de santé, ça améliore la qualité de vie, ça améliore les fonctions cognitives (pour les personnes âgées, cela réduit les risques de démences), et cela permet aussi de réguler le poids corporel. C’est un sport d’endurance, il permet donc d’augmenter les capacités cardio-vasculaires. On ne marche certes pas vite, mais on marche longtemps. On va solliciter les muscles des jambes. Cela permet de gagner en souplesse et en mobilité. Chez la femme en particulier, après la ménopause, ça permet d’améliorer la densité des os et donc de lutter contre l’ostéoporose. »
Et quelles différences lorsqu’on randonne en montagne plutôt qu’en plaine ?
« La pratique en montagne permet en plus d’améliorer la coordination et l’attention : on est concentré sur les obstacles, sur où on met les pieds. Pour les personnes âgées, cela améliore l’équilibre et prévient les chutes.
Le sport au grand air, ça permet de sortir du quotidien et donc d’améliorer les états anxieux et la dépression. On évolue dans un environnement différent, dans des endroits qui provoquent de l’émerveillement. On bénéficie aussi d’une meilleure qualité de l’air : lorsque que l’on fait du sport on utilise une grande quantité d’oxygène, mais aussi toutes les autres mauvaises particules si on le pratique en ville. En montagne, l’air est moins pollué, et donc meilleur pour la santé. «
Si c’est adapté, tout le monde peut le faire, même des gens qui n’ont pas l’habitude de randonner.
À qui s’adresse la randonnée en montagne ?
« Si c’est adapté, tout le monde peut le faire, même des gens qui n’ont pas l’habitude de randonner. Le développement des pratiques « outdoor » permet aussi l’accès aux plus grands nombres. On pourra par exemple descendre ou monter en télésiège, faire plus de pauses, faire des trajets plus petits, ou avec moins de dénivelés. Aujourd’hui, il y a beaucoup de choses qui sont adaptées en montagne, comme la joëlette par exemple. »
Est-ce qu’on peut faire de la randonnée même si on a des problèmes de santé ?
« En médecine, on ne constate pas de retentissement péjoratif dans la majorité des cas. À l’inverse, pratiquer la randonnée aura plutôt tendance à avoir des effets bénéfiques. Le plus important est d’adapter sa pratique selon ses antécédents. En cas de doutes, ne pas hésiter à en parler en amont avec son médecin. Je dirais que c’est seulement déconseillé si on a des pathologies « non-contrôlées », c’est-à-dire si on n’a pas de traitement efficace qui « stabilise » l’état, et qu’on ne peut ni prévoir ni contrôler. Par exemple, un problème cardiaque sans médicament, car on est loin d’un hôpital en cas de problème, ou un problème neurologique. »
Quels sont les risques de cette pratique ?
« Pour moi, c’est plutôt des risques liés à l’environnement, qui peut être difficile. Des rochers, et des obstacles, amènent des risques de chutes. Donc, il est important d’avoir une bonne connaissance du milieu, d’adapter son itinéraire, ou de sécuriser les passages, à l’aide d’une main courante par exemple. Je dirais aussi de faire attention aux mauvaises rencontres. Même si ce n’est pas majoritaire, évoluer dans la nature, amène des risques de piqûres par des insectes comme des abeilles ou des guêpes. Si on est allergique, ça peut avoir des conséquences dramatiques. […] En parlant de mauvaises rencontres, je dirais aussi de faire bien attention aux patous ! (Ça tombe bien, Mon Séjour en Montagne a déjà fait un article détaillé sur le bon comportement à adopter face aux chiens de protection.)
Faire attention à la météo aussi : le froid et le chaud. Il y a un risque d’insolation, donc en prévention il faut bien penser à mettre de la crème solaire, se couvrir, s’hydrater et faire attention aux coups de soleil. Pour le froid : bien se couvrir. Attention à bien réguler les couches pour éviter de transpirer. (On vous le disait déjà pour la randonnée à l’automne.)
Dans tous les cas, pour débuter en randonner ou être rassuré, ne pas hésiter à se faire accompagner par un accompagnateur en moyenne montagne ! »