Quand se rafraîchir devient une priorité, au cœur de l’été, les rivières de montagne ont la cote ! Bastien Nussli, qui possède la base nautique H2O Vives, à Saint-Béat (Pyrénées), le note chaque année quand il voit les réservations grimper en même temps que les températures. Ça tombe bien, il existe plein de façons plus ou moins rapides de descendre ces cours d’eau. Hydrospeed, rafting, canyoning ou canoë, les sports d’eau vive procurent des sensations agréables, sans transpirer une goutte.
Le rafting, poids-lourd des rivières
Le rafting n’est pas l’embarcation la plus agile sur l’eau, mais c’est celle qui permet d’embarquer le plus de personnes. « C’est un peu le poids-lourd de la rivière », résume Bastien. A plusieurs sur le même bateau, on pagaie dans le même sens pour progresser. « On a l’impression de faire un peu de rodéo, sur un bateau mou et gonflable qui épouse tous les mouvements d’eau. On est mouillé, on en prend plein la tronche », rigole-t-il.
En fonction de la difficulté de la rivière, classée de 1 à 5, la descente sera plus ou moins sportive. « Ca peut s’adapter à des enfants à partir de sept ans s’ils savent nager quand on est sur une rivière calme, comme à des rugbymens qui veulent se faire brasser dans les rapides », résume Bastien. On peut aussi descendre du bateau et nager dans la rivière, histoire de mieux sentir le courant, le tout avec un gilet de sauvetage et un casque normé.
Pour les rivières escarpées, dans des canyons, il est aussi possible de faire… du canyoning. « Là, il y a cinq actions : la marche dans le ruisseau, la nage, les sauts, les toboggans et des déplacements sur corde, souvent en rappel », énumère le spécialiste. Là aussi, la difficulté est adaptable à l’âge et le niveau d’engagement souhaité par les participants. « Il existe des canyons difficiles, d’autres plutôt faciles, avec moins de verticalité et des échappatoires fréquentes pour ceux qui voudraient arrêter plus tôt. Près de chez nous, il y en a un bien adapté pour les petits, avec une petite tyrolienne, pas mal de toboggans et un petit rappel pour finir. »
Le canoë, pour être autonome
On peut aussi faire du kayak ou du canoë sur les rivières de montagne. Alors que le canoë se pratique à genoux avec une pagaie simple, on pilote le kayak assis et avec une double pagaie. Si le second est bien adapté aux lacs, à la mer et aux rivières peu tumultueuses c’est plutôt le premier qui glisse en montagne. « On propose du canoë gonflable à deux, qui a l’avantage de ne pas se remplir d’eau s’il se retourne. Il n’y a pas besoin de savoir faire un escamotage », assure Bastien. « C’est une activité douce, qui permet d’être en autonomie et pas avec un groupe, de prendre son temps dans l’eau et d’avancer à son rythme. »
L’hydrospeed, ou « nage en eau vive » en VF, est l’art de descendre la rivière à la manière d’une truite en se faufilant dans les courants, sans embarcation. « On est en sécurité parce que le flotteur ne passe jamais sous l’eau, on porte un gilet et un casque et on a des palmes aux pieds pour avancer. » Tête en avant dans les rapides, on ressent les mouvements d’eau comme le ferait un poisson.
« Les gens comprennent mieux la navigation en rivière après ça, ils sont au cœur de l’action et une petite vague parait beaucoup plus grosse parce qu’on n’a pas d’embarcation. » Le niveau physique est en revanche un peu plus exigeant, donc Bastien et son équipe ont fixé à 12 ans la limite d’âge. « C’est une activité qu’on propose surtout au printemps car l’été, on manque un peu d’eau », prévient-il.