Skier en état d’ivresse : amende, chute… quels sont les risques ?

La petite bière en terrasse du bar d’altitude pour clore sa belle journée de glisse, c’est sympa. Surtout au soleil couchant. Mais au bout de trois pintes, attention les dégâts…

L’alcool sur les pistes, c’est dangereux. Un phénomène connu qui vient malheureusement renforcer une tendance d’accidentalité en légère hausse en raison d’un enneigement faible et incertain et de comportements pas toujours adaptés. Chaque hiver, cette convivialité suscite pas mal de tensions chez les pisteurs-secouristes, médecins et urgentistes.

« C’est la chute assurée »

Clairement, à la question boire ou skier, ils ont la réponse. « C’est la chute assurée », lâche la médecin Gaëlle Lunardi pour qui « l’alcool est un très grand facteur de risques » car l’ivresse induit une altération progressive des capacités sensorielles, comme le rétrécissement du champ visuel.

« Être ivre ralentit notre capacité de réaction et altère notre coordination comme notre jugement vis-à-vis de la vitesse et donc des distances de sécurité ». Quand on est alcoolisé à skis, c’est comme au volant ou à pied : « ça tangue et cette instabilité entraîne des chutes donc des fractures, voire des accidents bien plus graves, car on tombe toujours très mal ». Et sur des neiges très dures, « la rupture de rate est fréquente ».

« L’hypoxie liée à l’altitude aggrave les symptômes de l’ivresse »

Si les vacances d’hiver (comme celles au bord de la mer) sont propices au lâcher prise, elles ne doivent pas devenir le prétexte à une avalanche de comportements soudain inappropriés, car comme sur la route, on n’est jamais tout seul sur les pistes, donc attention aux collisions. Et sachez que « l’hypoxie liée à l’altitude aggrave les symptômes de l’ivresse ». C’est ce qu’on appelle dans le langage courant de nos montagnes, « le double effet kiss-cool ! »

Une amende de 68 euros

Et à l’autre question que vous vous posez forcément (a-t-on le droit de rechausser les skis après avoir bu et risque-t-on des sanctions ?), le gendarme Arengi est très clair : « L’ivresse “publique et manifeste” sur les pistes, c’est comme sur la voie publique. Cela peut vous conduire au poste, en dégrisement ».

Et vous coûter une amende de 68 €. En revanche, pas de risque d’immobilisation de votre véhicule (vos skis, en l’occurrence) : « Il n’existe pas d’infraction spécifique d’ivresse sur une piste de ski, et donc pas de condamnation adaptée à ce type d’équipement » (hormis en cas d’arrêté municipal spécifique). Ne vous croyez pas tiré d’affaire pour autant : en cas d’accident, si vous êtes ivre, « il y a mise en danger d’autrui », et là, cela peut vous coûter bien plus cher.

À Chamrousse, Dorian Arengi n’a toutefois pas été confronté à un tel cas. « Mais s’il y a doute, nous procédons à une vérification d’alcoolémie. De toute façon cela se voit rapidement, à l’élocution notamment ». Alors, skier bourré, oui… mais dans son jardin. Et pas ailleurs !

Article issu du Dauphiné Libéré

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