Est-ce que la taille ça compte ? Certes la question peut paraître graveleuse, mais elle n’en est pas moins pertinente. D’autant plus que nous parlons ici de skis, et pas d’autre chose. Pour avoir une réponse qualifiée à cette interrogation pas si bête, nous sommes allés voir Alex et Denis, tous deux skimans à Sevrier, au magasin Sport à tout prix.
« Si la taille des skis ça compte ? Oui et non, répond le premier, amusé. Les choses les plus importantes, en vérité, ce sont le niveau du pratiquant et l’usage qu’il va faire de son matériel. En gros, si la personne est débutante, intermédiaire ou expérimentée et si elle va faire de la piste, du freeride ou les deux. » « Quand on a ces deux renseignements, alors seulement on s’intéresse à la taille », complète le second.
Une affaire des virages
À ce stade, la taille des skis est déterminée par la taille du skieur. Avec quelques ajustements. « Ainsi, à quelqu’un qui ne va faire que de la piste, on va donner une paire qui fait 10 centimètres de moins que sa taille. Et si c’est un débutant, ce sera 15 centimètres en moins », indique Alex. En revanche, si le skieur est bon et souhaite faire du hors-piste, ils seront de la même hauteur que lui. Voire plus grands.
Pourquoi ? Parce que c’est de la physique. « Avec des skis courts, on fait des virages courts, qui demandent moins de bagage technique, et avec des skis longs, on fait des virages longs, qui nécessitent plus de maîtrise », explique Denis. « Qui plus est, la longueur permet d’avoir davantage de portance sur la neige fraîche et la poudreuse », complète son collègue.
Nos deux spécialistes signalent aussi que deux derniers éléments entrent en ligne de compte quand on est adepte du freeride : le poids du skieur et la largeur du ski. « Tous deux ont une grande influence. Il faut qu’ils soient bien jugés pour que le pratiquant ait vraiment l’impression de flotter sur la neige. »
Débutant ? Ne stressez pas trop non plus
Enfin, ne vous inquiétez pas : si jamais vous skiez avec du matériel qui n’est pas adapté, vous ne courrez pas à la catastrophe. « Si c’est trop petit vous perdrez en stabilité, si c’est trop grand, vous perdrez en maniabilité », analyse doctement Denis. « C’est moins grave que de se tromper de taille de chaussure ! », termine, en rigolant, Alex.