Tout ce qu’il faut savoir à propos de la couleur des pistes de ski

Pour les skieurs, elles font partie du paysage. Au même titre que les limitations de vitesse et autres sens interdits pour les automobilistes. On sait à quoi elles correspondent sans pour autant être totalement au fait de leur origine et de leur utilité. Les couleurs des pistes de ski, puisque c’est d’elles dont il s’agit, sont pourtant cruciales pour les domaines haut-savoyards. Elles incarnent une identité, une vocation, tantôt familiale, tantôt sportive.

Pour en savoir plus sur l’indémodable tétralogie vert-bleu-rouge-noir de nos massifs, un petit décryptage s’impose.

Qui donne leur couleur aux pistes ?

Cette mission est collégiale. Dans la plupart des cas, c’est une commission municipale (regroupant des élus de la station, l’exploitant du domaine et un ou plusieurs experts) qui s’en acquitte.

Ca se fait souvent ?

« Historiquement, les domaines et leurs plans de pistes ont toujours été créés en même temps, donc cet exercice est assez ancien et n’a plus vraiment cours aujourd’hui », explique Jean-Baptiste Andrieu, responsable du domaine de Manigod. « Même si c’est rare, ça peut encore arriver, nuance toutefois Alexis Cachat-Rosset, directeur du service des pistes de La Clusaz. Par exemple lorsque des aménagements ou des travaux modifient le terrain. »

Comment est déterminée la couleur de la piste ?

D’après Jean-Baptiste Andrieu, « cela dépend de nombreux facteurs, tels que l’environnement (arbres, rochers), l’accès, la longueur ou encore le dévers ». Sans oublier, évidemment, la raideur du lieu. Ainsi, il est d’usage que les pistes vertes aient une pente comprise entre 0 et 16 %, les bleues entre 16 et 25 % et les rouges entre 25 et 40 %. Au-delà de 40 % d’inclinaison, les pistes sont quasi-systématiquement noires.

« La continuité et la logique entrent aussi en ligne de compte », complète le professionnel. « Par exemple, on ne peut pas faire se suivre une verte et une rouge, ou une bleue et une noire. Il faut qu’il y ait de la progression. Même si elle est plate, une piste qui arrive sur une rouge ne peut pas être classée en bleu. »

Enfin, la couleur est aussi utilisée pour donner du cachet à certains secteurs de la station. Une zone bleu-verte ou une zone rouge-noire ne promettent pas les mêmes sensations.

D’une année sur l’autre, une piste peut-elle voir sa couleur changer ?

« C’est quelque chose qui n’est pas fréquent mais qui peut se produire dans certains cas, analyse Jean-Baptiste Andrieu. Si, à la fin d’une saison, lors d’un retour d’expérience, on constate qu’une piste a été particulièrement accidentogène, on peut prendre la décision de la simplifier artificiellement. »

Existe-t-il un organisme qui contrôle la couleur des pistes ?

Non, il n’existe pas de contrôle indépendant de la couleur des pistes. Cette responsabilité appartient uniquement aux exploitants des domaines. Revers de la médaille : ce sont également eux qui sont en première ligne lorsqu’un accident grave survient et que la couleur de la piste est mise en cause.

Est-il obligatoire pour une station d’avoir toutes les couleurs de piste ?

« À cette question, c’est un peu la nature qui répond. Le relief du massif, le profil du domaine, c’est tout ça qui fait la répartition et, au final, l’ADN d’une station », estime Jean-Baptiste Andrieu. Qui reconnaît tout de même que chaque domaine dispose en général des quatre couleurs.

Alexis Cachat-Rosset signale également qu’il y a parfois un argument commercial derrière le nombre affiché de bleues, de vertes, de rouges ou de noires. « En fonction du public que l’on souhaite attirer, on va insister davantage sur telle ou telle catégorie de piste qu’on a en “magasin” », décrypte-t-il.

Article issu du Dauphiné Libéré

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