L’Ardèche à vélo sur une ancienne foie ferrée ? La Dolce Via

Vous cherchez un itinéraire à vélo où tout semble facile : l’accès, le parcours, les paysages, le rythme ? Un endroit où l’on peut rouler sans stress, poser le vélo pour piquer une tête dans la rivière ou prendre un café en terrasse ? La Dolce Via coche toutes les cases.

Comment organiser son voyage à vélo ?

La Dolce Via est un itinéraire facile, accessible aux familles, aux débutants, et idéal pour les amateurs de voyage à vélo contemplatif. Le revêtement est globalement roulant, fait de sable compacté, même si certaines sections sont un peu plus rugueuses. Ainsi, mieux vaut prendre un vélo avec des roues un peu larges, comme un VTT ou un VTC voire un Gravel, et éviter de s’y rendre en vélo de route.

Le profil du parcours présente une pente douce dans le sens est-ouest. Pour profiter d’un trajet descendant et plus fluide, il est conseillé de partir de Lamastre ou Saint-Agrève et de rejoindre La Voulte-sur-Rhône. Comptez 2 à 3 jours de voyage à rythme tranquille, avec de nombreuses possibilités d’hébergement labellisé « Accueil Vélo » à proximité de la voie.

Sur le chemin, les possibilités de pause ne manquent pas. Il y a des plages naturelles dans la rivière Eyrieux, notamment vers Les Ollières ou Le Cheylard. On trouve de nombreux hébergements labellisés Accueil Vélo à moins de cinq kilomètres de l’itinéraire : campings, gîtes, hôtels, chambres d’hôtes. Et pour les repas, les villages offrent souvent une boulangerie, un petit bistrot, ou une guinguette au bord de l’eau en saison.

– Le départ depuis la vallée du Rhône

Le départ classique s’effectue à La Voulte-sur-Rhône, au bord du fleuve, facilement accessible depuis la gare de Livron en longeant la ViaRhôna. La pente est douce dès les premiers kilomètres, car l’ancienne voie ferrée ne dépasse jamais les 3 % de dénivelé. On remonte ainsi tranquillement la vallée de l’Eyrieux, le long de la rivière, en croisant d’anciens sites industriels, des ponts suspendus, des viaducs spectaculaires et des tunnels creusés à la main dans la roche.

Assez vite, on entre dans une ambiance étonnante : à la fois paisible et légèrement hors du temps. On pédale dans l’ombre des feuillages, avec l’eau en contrebas, souvent seul. Les villages traversés, comme Saint-Laurent-du-Pape, Saint-Fortunat-sur-Eyrieux ou Les Ollières, semblent presque endormis. Certains ont gardé les traces des années fastes du textile, à travers leurs façades en pierre et les imposants bâtiments des anciens moulinages, où l’on filait la soie jusqu’au milieu du XXe siècle.

– Pause au Cheylard, cœur de la vallée

Un peu plus loin, Le Cheylard marque le milieu du parcours. C’est le seul véritable bourg sur l’itinéraire, avec restaurants, hébergements, commerces et même un musée consacré aux savoir-faire locaux, notamment l’horlogerie et la laine. On peut choisir d’y passer la nuit ou de bifurquer vers Lamastre, une autre variante possible de la Dolce Via, tout aussi belle mais un peu plus ombragée, qui suit une autre branche de la ligne historique.

– Derniers kilomètres vers le plateau ardéchois

Ceux qui poursuivent jusqu’à Saint-Agrève gagnent doucement en altitude. Le paysage change peu à peu, la vallée s’élargit, les forêts se densifient. Les derniers kilomètres demandent un peu plus d’effort : on atteint les 1 000 mètres d’altitude en haut du plateau ardéchois, à la frontière du Velay. Là-haut, l’ambiance devient presque montagnarde, l’air est plus frais et les sapins remplacent les chênes.

L’itinéraire dans le sens de la descente

Mais dans l’autre sens, si l’on part de Saint-Agrève ou de Lamastre pour rejoindre la vallée du Rhône, l’itinéraire devient une longue descente douce. C’est le choix le plus confortable pour les familles, les débutants ou simplement ceux qui veulent se laisser porter. Cela suppose en revanche une organisation un peu plus complexe, notamment pour rejoindre le départ.

Il faut savoir que  la Dolce Via est connectée à deux lignes de trains touristiques : le Mastrou entre Lamastre et Tournon, et le Velay Express entre Saint-Agrève et Raucoules, qui permettent de boucler la boucle jusqu’à la vallée du Rhône via des correspondances TER. Ces trains ne circulent qu’en été et les places vélo sont limitées, mais avec un peu d’anticipation, cela permet un voyage sans voiture.