Il s’appelle Ken Stornes.
Norvégien de 35 ans, il avait réalisé le 3 décembre dernier, depuis la paroi d’une montagne de son pays (à Styrn) le nouveau record de « death diving ». Mais quel est donc ce sport très particulier ?
«Saut de la mort» ?
C’est sous cette joyeuse expression que l’on traduit de l’anglais le nom de ce sport extrême. Le principe est simple puisque il n’y a que 2 règles :
– sauter du plus haut possible, généralement depuis une falaise ou un pont .
– atterrir dans l’eau (inutile de vous détailler cette raison de vie ou de mort)
Mais plus que n’importe quelle explication, les images du record en question seront plus parlantes:
- Cliquez sur la vignette Instagram pour lire la vidéo.
« Il faut être préparé à l’idée de ne jamais se relever »
Après avoir posté son exploit sur Instagram, réseau social sur lequel la vidéo a dépassé les 3 millions de likes, Ken Stornes s’était expliqué sur sa démarche à BFM TV :
« Pour ce saut, j’ai énormément répété le mouvement, mais en sautant de bien plus bas. Le plus dur, c’était l’aspect mental, il faut être préparé à l’idée de ne jamais se relever après avoir sauté parce que c’est vraiment dangereux »
De la préparation, Ken Stornes en avait : vétéran de combat dans l’armée, le plongeur a aussi fait une carrière professionnelle dans le MMA. Un sportif au physique endurci donc, qui a pris le temps d’y aller petit à petit.
Un impact violent à amortir
Quand bien même l’eau est une surface qui amortit considérablement l’impact d’une chute et permets de jouer avec les lois de la gravité, la vitesse de la chute devient très importante avec l’altitude.
À titre d’illustration, les plongeurs de compétition saute à une hauteur de 27 mètres, soit 13,5 mètres de moins que le saut du norvégien, pour arriver à une vitesse de 90 km/h. Cela laisse imaginer la violence de la chute du recordman.
- Publication d’origine, cliquez sur la vignette Instagram pour lire la vidéo.
Une histoire de technique
Toute la technique réside alors dans l’objectif d’encaisser le moins possible cette énergie cinétique très importante, et donc d’exposer le minimum de surface corporelle au contact de l’eau.
Pour ce faire, le plongeur cherche à se replier sur lui-même au moment du contact avec le milieu aqueux, une technique qu’a perfectionnée le norvégien au fur et à mesure de tous ces sauts (qu’il partage d’ailleurs sur son compte Instagram).
Des limites quand même
Malgré sa quête d’adrénaline, Ken Stornes reste tout de même conscient du danger que peut représenter de telles hauteurs :
« Je ne pense pas qu’on puisse s’élancer à 50 mètres sans blessures graves »
Le norvégien a d’ailleurs indiqué au média NRK ne pas vouloir battre son propre record en raison d’une trop grande dangerosité.