Chamrousse bat un record : « C’est une des plus belles saisons qu’on ait faite »

Ambiance de plage en haute altitude, ce dimanche à Chamrousse 1650. Sur le front de neige de Recoin, la foule s’est massée pour assister au Jump and Splash, le rendez-vous déjanté de fin de saison.

Prenez un saut à ski monté sur air bag pour réaliser des figures (en toute sécurité) doublé d’une waterslide, sorte de piscine creusée dans la neige. Sur le bas de Gaboureaux, on a tenté de belles glissades, skis ou surf au pied, et évité de couler.

La sono crachait du bon son, et les filles et garçons étaient en maillots de bain. Bienvenue à “Débiles land” dixit la bande de bras cassés et têtes brûlées venus s’amuser et oser le tout pour le tout. Sur la waterslide, on ne sait jamais vraiment si on arrivera à tracer jusqu’au bout. Alors, quitte à finir dans l’eau, autant être en mode estival !

Un record de fréquentation

Dimanche, il fallait finir en beauté et dans la bonne humeur pour fêter cette saison hivernale proche de la perfection. Christopher Hardy, le boss de l’office de tourisme de Chamrousse, peut afficher son sourire des grands jours. Les chiffres de fréquentation sont bons, carrément canons.

«C’est une des plus belles saisons qu’on ait faite ». Et sa référence, c’est l’hiver 2021-2022 date de son arrivée à la tête de l’Office de Tourisme et où le soleil, la neige et un calendrier idéal ont fait les beaux jours des stations françaises, et par ricochet de l’Iséroise. Selon l’observatoire du tourisme du Département, cet hiver 2021-2022 avait atteint des sommets.

Mais cette saison 2024-2025, les remontées mécaniques de Chamrousse ont fait mieux que 2021-2022 : + 0,8 % en journées skieurs. Traduction : « On a franchi la barre des 600 000 », lâche le directeur de l’OT. Jusque-là, les moyennes records tournaient autour de 540 000-560 000. Ces 600 000 brillent comme le chiffre symbole d’une saison qui signe sa revanche après deux hivers en manque de neige.

Des conditions favorables

« Le 8 et 18 décembre, on prenait 45 cm coup sur coup et le 23, 80 cm ! ». Profitant d’une vague de froid, la station a fait tourner ses canons pour consolider le manteau. Et « le résultat est là. On est le 5 avril, on skie encore et les pisteurs n’ont pas ramassé une seule pierre de toute la saison sur les pistes », applaudit Christopher Hardy.

Même son de cloche chez les restaurateurs. Ils ont fait le plein de bonnes recettes. Un peu plus aux vacances de Noël et du jour de l’An, où la clientèle « dépense un peu plus sans compter ». Celle de février- mars est plus modeste. Comme ailleurs en Belledonne, les compteurs se sont affolés avec une hausse de + 40 % de la fréquentation sur les deux semaines des vacances de fin d’année (contrairement à l’hiver précédent où, à Noël, on était à + 40 %, mais la semaine suivante du jour de l’An, à – 20 %).

Photo Emmanuelle Duffeal
Photo Emmanuelle Duffeal

La clientèle internationale évolue

Fait marquant cette saison, le retour des Chinois et Roumains. « Ils séjournaient à Grenoble mais montaient pour skier ». Car côté hébergement, c’est nettement moins bon. La centrale de réservation de l’OT enregistre – 8 %. La reprise tardive des Villages de Bachat par le couple Chapuis explique en partie ce recul, mais pas que.

« Les Belges ne sont pas venus la deuxième semaine de mars. C’était une belle saison partout, la clientèle s’est répartie sur tous les autres massifs. Tout le monde en a bien profité. L’Alpe du Grand Serre a pu ouvrir. Le Vercors s’en sort bien. L’envie de la montagne était là, quoi qu’en disent certains. »

Quant aux travaux tant redoutés de la combe de Gières, « ils ont eu un impact, mais très limité, sur la fréquentation ». Parce qu’ils ont aussi été stoppés pendant toutes les vacances de fin d’année.

Article issu du Dauphiné Libéré

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