« La pratique des piétons est en explosion » : Quand Megève mise sur la randonnée

C’est bucolique.

Lové au pied de l’aiguille Croche et face à la chaîne des Aravis, le site nordique de la Livraz à 1 381 mètres d’altitude est un paysage de carte postale.

Les fondeurs viennent pour pousser sur leurs bâtons, quand le promeneur trouve ici un lieu de contemplation. Le randonneur a lui de quoi satisfaire à sa soif de marche, avec 22,5 kilomètres d’itinéraires dédiés et sécurisés, et jusqu’à 400 mètres de dénivelé.

Sept circuits en pleine nature

Organisé, le site n’en reste pas moins relativement sauvage. « Ce matin, un cerf a traversé tout le domaine, ici. Il était 9 heures passées et même quasiment 10 h. Donc il y avait des skieurs et des marcheurs », raconte Matthieu Foussat, le responsable du domaine nordique. Bien sûr la présence de la faune sauvage n’est pas garantie, mais le matin ou le soir, ces moments peuvent être propices à observer quelques animaux à proximité de leur habitat naturel.

Sept circuits différents plus ou moins sauvages sont proposés aux marcheurs, à différencier des deux itinéraires raquette. De faciles à plus vallonnés, les chemins des randonneurs permettent d’atteindre l’altiport de Megève et au-delà, à 1 498 mètres d’altitude, ou de descendre jusqu’au village huppé à 1 113 mètres d’altitude. Parfois à découvert, d’autres fois en forêt, les pistes vont jusqu’au pied du mont d’Arbois, au lac Javen, ou explorent le secteur plus intime du Planay

Le site nordique de la Livraz à Megève propose en hiver 22,5 kilomètres de randonnée pédestre. Photo Sébastien Voinot
Le site nordique de la Livraz à Megève propose en hiver 22,5 kilomètres de randonnée pédestre. Photo Sébastien Voinot

Des sentiers bien préparés

« Il y a de l’espace. On a des passages avec des belles vues dégagées et d’autres un peu plus secrets dans la forêt, c’est une autre ambiance », détaille Matthieu Foussat. Torrent, pont, sous-bois de sapins, la nature est en majesté.

« Notre réseau de sentiers est vraiment accessible aux piétons. Pas besoins d’équipement particulier, ni même de raquettes. Ce sont des chemins qui sont damés dès qu’il neige. Ils sont balisés et on assure les secours sur ces itinéraires-là. Ils font quatre à cinq mètres de large, une largeur de dameuse », précise le responsable du service montagne de Megève.

Un parcours tout public

L’accès est gratuit, contrairement aux fondeurs qui doivent débourser 9 euros pour la journée. La liberté d’aller et venir, ou celle de pique-niquer au détour d’un arbre voire d’une clairière, ces moments simples ne seront pas gâchés par une fréquentation digne du lac Blanc en été.

Les plus courageux suivront une boucle ou s’organiseront un itinéraire adapté à leur forme. D’autres font la montée par les bus de la station, afin de ne marcher qu’à la descente. Rejoindre le village mégevan peut se faire de différentes manières, pour peu que l’on ait les jambes qui suivent les ambitions de chacun.

S’émanciper du ski

L’ère du tout ski étant révolue, cette offre est bien installée à Megève, la preuve en est, avec une brochure totalement dédiée, qui permet de détailler les possibilités, au-delà du seul site de la Livraz. « La pratique des piétons est en explosion. Je pense qu’ici, on a plus de piétons que de skieur de fond. C’est une demande phare, surtout sur des itinéraires que l’on peut emprunter sans équipement, sans danger », souligne Matthieu Foussat.

Une fois les sept itinéraires parcourus en long en large et en travers, il restera encore de belles choses à faire, armé de son sac à dos et de ses godillots. Ce même document recense toutes les autres possibilités sur la commune, y compris des balades sur des petites routes calmes.

Article issu du Dauphiné Libéré

Découvrez nos lectures liées
Restez informé, suivez le meilleur de la montagne sur vos réseaux sociaux
Réserver vos séjours :
hébergements, cours de ski, forfaits, matériel...

Dernières actus