Le mois dernier, on vous dressait un classement des nationalités les plus représentées sur les pistes de ski françaises.
On y apprenait que les Britanniques, les Belges et les Néerlandais trustaient le podium de ce tourisme alpin, sauf qu’entre-temps, les vacances d’hiver sont passées par là et ont montré des évolutions significatives.
Les Américains montent en puissance
+10,6 % pour les ressortissants en provenance des Etats-Unis (par rapport à l’année dernière), on est rarement habitué à de telles progressions entre deux années consécutives. C’est encore plus vrai pour leur voisin, soit +21,3 % pour les Canadiens, alors comment expliquer un tel engouement pour les stations françaises en Amérique du Nord ?
Comme bien souvent, la réponse est d’abord économique et les stations françaises, et plus largement, les stations européennes, apparaissent comme beaucoup plus abordables que leurs équivalentes nord-américaines.
A titre d’illustration, le média américain CNN avait comparé l’année dernière les prix entre les deux continents à offre comparable et le résultat était sans appel : Megève à 59,50 Euros la journée, Park City (Utah) à 269 dollars, ou des cours de ski à la journée entre Andermatt (Suisse) à 165 dollars, contre la même journée à Vail, Colorado mais à 480 dollars.
Et même si le trajet jusqu’en Europe représente un certain coût, il faut garder en tête que la plupart des Américains prennent déjà l’avion lorsqu’ils skient dans leur propre pays tellement grand. Enfin, et surtout, la période actuelle favorise le pouvoir d’achat des Américains sur les Européens via le taux de change dollar/euro.
Or justement, les domaines européens connaissent le portefeuille de cette clientèle et cherche en conséquence à l’attirer, au travers de campagnes de communications ou d’offres ciblées.
Les données quantitatives présentées dans cette note sur les vacances d’hiver 2025 sont issues du tableau de bord G2A Consulting pour Atout France-ANMSM.
Les Britanniques et les Belges dévissent
Parlons d’abord de la nationalité étrangère la plus représentée dans les domaines skiables français, à savoir les ressortissants du Royaume-Uni. Près de 10% en l’occurrence, ils étaient ces pour ces vacances légèrement moins nombreux qu’attendus (-0,3%), inversement à la tendance globale des visiteurs internationaux (+ 0,3%).
Les Belges, pour qui la France est la première destination, étaient cette année vraiment plus frileux que d’habitude (-3,9%), contrairement à leurs voisins néerlandais (+4,2%) beaucoup plus en vue dans nos stations, à l’instar des Allemands (+2,8 %), des Suisses (+0,8 %).
Enfin, la belle surprise nous vient de la Scandinavie, qui, bien qu’éloignée et disposant de ses propres stations en Suède et en Norvège, a montré un véritable intérêt pour la France et le ski avec une progression touristique de +7,2 %.
En bref :
Pour résumer, ces tendances confirment que la fréquentation internationale des stations françaises est en constante mutation, influencée par des facteurs économiques, géopolitiques et climatiques. Si l’attrait des Nord-Américains pour les Alpes françaises semble s’installer, il reste à voir si cette dynamique se poursuivra dans les prochaines saisons, notamment face aux évolutions monétaires et aux stratégies touristiques des autres destinations de ski.
