Si le Parc national de la Vanoise poursuit depuis sa création en 1963 un objectif de préservation du patrimoine naturel, il ne s’agit pas uniquement de favoriser le caractère sauvage du territoire, mais également de valoriser les activités agropastorales dans ce dernier.
Par pastoralisme, la chambre d’agriculture entend « l’ensemble des activités d’élevage valorisant par le seul pâturage les ressources fourragères spontanées des espaces naturels ».
Une répartition « moit-moit » entre vaches et moutons
Selon Maëlle Robert, chargée de mission agro-environnement pour le Parc, le cœur du parc compte 90 élevages, dont 55 % d’élevages bovins, et 45 % d’élevages ovins. Tandis que le versant tarin est plutôt pâturé par des bovins, la partie mauriennaise du parc est davantage peuplée d’ovins, dans des structures de plus petite taille, sur un foncier privé.
un tiers du parc occupé par les élevages
D’après la dernière enquête pastorale de l’INRAE (Institut nationale de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) sur le massif des Alpes de 2014, chaque été, près de 17 000 ovins et 4 000 bovins peuplent les alpages du parc chaque été.
Du fait de ses importantes ressources en eau, et en pelouse grasse d’alpage, la Vanoise constitue un haut lieu du pastoralisme en France. Aujourd’hui, près de 30 % de la surface du parc est occupée par des Alpages selon les données du parc.
De cette activité pastorale, naissent des produits locaux, tel le Beaufort, le bleu de Termignon ou autres tommes locales. D’où, par-delà des enjeux économiques, des enjeux patrimoniaux et culturels forts, derrière la défense du pastoralisme.
Article issu du Dauphiné Libéré.