Le Recco : on vous explique tout sur cette pastille qui sécurise vos sorties au ski

Le Recco se présente sous la forme d’une pastille, dont le logo rouge vif indique sa présence dans les vêtements ou autres accessoires de ski. Le réflecteur est intégré directement à l’intérieur des tissus.  Souvent, on ne se rend même pas compte de sa présence lorsqu’on achète un vêtement de ski. « J’ai acheté un pantalon de ski à Decath’. Ce n’est qu’en enlevant les étiquettes chez moi, que j’ai remarqué qu’il y avait un Recco dedans. », témoigne Noa, un jeune skieur croisé sur les pistes de Courchevel. « Je me suis renseigné et je trouve que c’est vraiment bien, même si je ne sais même pas où est la pastille ! », rigole-t-il.

À l’instar de Noa, beaucoup de skieurs ont une pastille Recco sur eux, souvent sans le savoir. « 30 % des personnes en sont équipées en station en général », explique Pascal Sancho, ancien secouriste en montagne chez les CRS, et formateur pour la marque. « Une fois, on a fait un test : en bas d’une piste, on demandait aux gens s’ils avaient un Recco. Résultat, près de 52 % des gens en étaient équipés, alors que la plupart n’avaient pas de DVA ! », insiste l’ancien secouriste. 

DVA, pelle, sonde…. et Recco  !

Le Recco ne date pas d’hier. Il a été imaginé dans les années 80 par un Suédois nommé Magnus Grandhed. Le but de son créateur était de trouver un système pour équiper le grand public, et le rendre « localisable » par les secours organisés en cas d’avalanche. L’enjeu de cette pastille était qu’à l’inverse des détecteurs de victimes en avalanches (les DVA, souvent surnommé ARVA, du nom de la marque), il devait être peu coûteux, et passif pour fonctionner en permanence. À noter qu’un DVA coûte en moyenne entre 300 et 400 euros, et il faut penser à l’avoir sur soi, allumé, avoir des piles chargées, savoir s’en servir… 

Lorsqu’une avalanche a lieu avec des personnes ensevelies, les secours sont trop souvent obligés de rechercher les victimes à la sonde, car les gens n’ont ni DVA, ni Recco. « Une personne qui n’a rien sur elle, n’est pas localisable », déclare Pascal. « On se sent désarmé en tant que sauveteur, quand on sonde pendant des heures et qu’on ne trouve rien », témoigne-t-il. 

Mais attention : être équipé d’un Recco ne signifie pas être protégé des avalanches. « Ce n’est qu’une sécurité en plus. Si vous pratiquez le ski hors-piste, vous devez au minimum être équipé du triptyque DVA, pelle, sonde, voire même d’un sac airbag », insiste Jérémy Plouganou, pisteur-secouriste à Courchevel. « Les gens qui pratiquent le hors-piste sont de mieux en mieux équipés, mais on n’est jamais à l’abri qu’une avalanche parte d’un simple talus au-dessus d’une piste bleue, d’où l’intérêt du Recco », explique-t-il en montrant la piste avoisinante, où sont situés deux points de tirs pour le déclenchement d’avalanche.

La pastille Recco, directement intégrée dans les vétements de sports. Photo Recco.
La pastille Recco, directement intégrée dans les vétements de sports. Photo Recco.

La sécurité pour tous, à moindre coût

Un vêtement équipé d’une pastille Recco ne coûte pas plus cher qu’un autre. La preuve, en France, le leader du Recco est Décathlon, avec sa sous-marque Wed’ze. La plupart des équipements (casque, veste) de ski alpin, ski freeride, et même dans les entrées de gamme en sont équipés. « Pour le consommateur, ce n’est pas un coût en plus, et pour les marques c’est une démarche », explique Claudia Ziegler, ancienne championne de slalom et chargée de communication pour la marque. Les pastilles Recco sont présentes dans plus de 150 marques de vêtements, de Prada à Armani, en passant par The North Face et Décathlon. « On retrouve des vielles tenues de ski avec des pastilles ! Depuis la diode n’a pas changée de technologie, ça marche toujours même quarante ans après ! », rigole-t-elle.

Un appareil de recherche performant, pour les professionnels du secours en montagne

Si beaucoup de skieurs sont équipés de pastille, il faut aussi des secouristes qui savent se servir de l’appareil de recherche. La pastille étant passive, c’est un récepteur spécial qui capte le signal émis par la diode (voir encadré). En France, plus de 135 stations de ski sont équipées de ce type de récepteur (l’essentiel des stations ayant un potentiel de risque d’avalanche) et les organismes de secours en montagne : le PGHM et les CRS de montagne. Dans les postes de secours, ce sont les pisteurs-secouriste qui sont formés à manier cet appareil.

De la même manière que les secouristes pratiquent la recherche DVA, ils s’entraînent aussi régulièrement au Recco. Un apprentissage régulier est nécessaire pour devenir performant. L’appareil de recherche est très puissant : il est capable de détecter la position du réflecteur très précisément, à une dizaine de centimètres près. « Il faut s’entraîner au Recco régulièrement, savoir s’en servir et différencier les signaux envoyés par la pastille, des faux-signaux qui peuvent être d’autres skieurs qui passent », explique Jérémy aux autres pisteurs qui s’entraînent à la recherche. 

Le fonctionnement du Recco en schéma. Illustration Recco.
Le fonctionnement du Recco en schéma. Illustration Recco.
Mais comment ça marche ?

1. Le détecteur Recco émet un signal radar directionnel, similaire au faisceau d'une lampe de poche. L’idéal pour un fonctionnement optimal : que la pastille soit située des deux côtés du corps, une sur la jambe gauche et l’autre sur la manche droite par exemple.


2. Lorsque le signal émis par le détecteur rencontre le réflecteur RECCO, il est renvoyé vers le détecteur indiquant ainsi aux secouristes la direction de la victime. L’appareil a une portée de signal de 10 mètres en moyenne.


3. Plus le détecteur se rapproche du réflecteur, plus l’intensité du signal renvoyé est forte, permettant aux secouristes de localiser avec précision la victime.


Où acheter des pastilles ?
Sur le site internet de l’ANENA et sur le site de Recco. Il existe à la vente trois types de réflecteurs : la ceinture, le réflecteur pour le casque et le réflecteur pour le sac à dos à attacher. 

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