C’est en 2018 que ce lac, né sous le Dôme de Pramecou, à l’emplacement de la gare aval de l’ancien téléski de Rosolin, à 2 800 mètres d’altitude, est apparu pour la première fois. En 2022, année marquée par de très fortes chaleurs, le glacier de la Grande Motte, situé sur Tignes et Champagny-en-Vanoise, a souffert. « Par conséquent, le lac a pris de l’importance », a expliqué François Ravier, le préfet de la Savoie, ce mardi 8 août, lors d’un point presse. Jusqu’à atteindre 150 000 m3 , avec une profondeur maximale de 16 mètres. Rapidement, deux risques majeurs ont été soulevés : une surverse du lac du côté de Champagny-en-Vanoise et une coulée d’eau souterraine en direction de Tignes Val Claret.
Arriver à 20 00 m3 à la mi-septembre
Après plusieurs réunions, dès le 11 juillet, il a été décidé de diminuer le volume d’eau en creusant un chenal long de 300 mètres et de 3 mètres de profondeur. Le niveau a ainsi été ramené à 70 000 m3 , sans incidence sur la rivière Le Doron. « On avait la crainte d’une augmentation du débit mais ça a été insignifiant », a souligné Denis Tatoud, 1er adjoint au maire de Champagny-en-Vanoise.
Une deuxième phase de travaux a débuté à l’aide d’une pelle mécanique de 30 tonnes. Elle devrait durer quatre semaines. Cette fois-ci, le chenal sera approfondi jusqu’à 6 mètres et la capacité du lac devrait, à mi-septembre, atteindre 20 000 m3. « Cela nous laissera le temps de voir s’il est nécessaire de réaliser une dernière phase de travaux », a rappelé le préfet de la Savoie.
« Le lac continuera d’être surveillé »
Dans tous les cas, ce ne devrait pas être avant l’année prochaine. « Le lac continuera d’être surveillé, a ajouté François Ravier. On refera un point lors de la prochaine fonte du glacier. » L’espoir affiché est que le chenal créé puisse permettre une évacuation naturelle de l’eau dans les années à venir. La seule problématique pourrait venir du fait que le lac continue de se creuser en profondeur.