Risque et tourisme, le sujet est d’une ardente actualité en 2024, après la catastrophe du 21 juin à la Bérarde, ou les épisodes dévastateurs pour les routes versant haut-alpin des Écrins. « Il ne date pourtant pas d’aujourd’hui », selon Frédéric Berger, président du Pôle alpin pour l’étude et la prévention des risques naturels (PARN).
Et d’évoquer l’année 70, les 39 morts du centre UCPA de Val d’Isère frappé par une avalanche et les 71 victimes du glissement de terrain du Plateau d’Assy, qui ont fait évoluer l’aménagement en altitude. La fermeture du Chambon, entre Isère et Hautes-Alpes en 2015, ou la tempête Alex dans les Alpes-Maritimes (2020) ont reposé les questions de l’habitabilité et de l’accès en zones de montagne.
Une sensibilisation perfectible
Près de 800 personnes, 550 visiteurs et 250 professionnels, ont été sondées sur la perception des risques, leur connaissance et leur préparation à agir. Avec 95 % des interrogés pratiquant la randonnée, et plus de 50 % venant au moins trois fois par an en montagne, pas étonnant que ces touristes soient à 80 % conscients des risques auxquels ils sont exposés.
Bien plus que la moyenne nationale (50 %). Un topo en décalage avec ces néopratiquants que les secours vont cueillir mal équipés et en perdition. Les phénomènes gravitaires (chutes de blocs, glissement de terrain et avalanches) et météo sont à leurs yeux les plus préoccupants.
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Article issu du Dauphiné Libéré