C’est un champion du monde XCO qui a tracé le parcours qui attend les pilotes français lors des prochains championnats nationaux de cross-country, du 4 au 6 juillet à Puy-Saint-Vincent.
En 2023, Jordan Sarrou imaginait une boucle de 4 km, entre 1 600 et 1 800 mètres d’altitude autour de la station traversouire, celle dont est originaire la famille de sa compagne. Ce sont d’ailleurs les équipes de son beau-père, Laurent Gauthier, maire adjoint de la station et PDG de la SAEM des Écrins, exploitante des remontées mécaniques, qui pilotent le rendez-vous de juillet. Équipes qui seront épaulées par une centaine de bénévoles et soutenues par le club FFC de Levens.
1200 vététistes attendus
Mille deux cents vététistes et plus de 6 000 spectateurs sont attendus sur la station pour cet événement. « La FFC nous a fait confiance une première fois en juillet 2023 », se souvient Laurent Gauthier. Puy-Saint-Vincent avait alors organisé une manche de Coupe de France XCO, reconduite l’année suivante. « À chaque fois, on a rencontré du succès avec 1 400 à 1 600 plaques de cadre (participants). »
Le succès et le profil montagneux du parcours, dans un circuit où peu de manches se courent à ces altitudes, conduisent la FFC à recontacter l’organisation haut-alpine à l’automne 2024. « Cette fois, on nous a proposé d’être support des championnats de France cross-country, éliminatoire et short track. »
Une confiance précieuse pour la station : « On veut fidéliser les pilotes et faire de Puy-Saint-Vincent une manche récurrente du calendrier national », confie l’adjoint au maire qui veut voir grand mais pas démesurément. Pas de Coupe du monde par exemple : « Ce n’est pas dans nos ambitions. Le budget pour une Coupe de France c’est 150 000 euros avec les droits télé, la Coupe du monde on est sur 800 000 euros, on n’est pas sur le même braquet. »
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« On réfléchit sur les quatre saisons »
Derrière la vitrine sportive, il y a la promotion de la destination traversouire : « On réfléchit sur les quatre saisons et si un certain nombre d’indicateurs sur l’enneigement nous rassurent, on a néanmoins besoin de développer une autre activité, de mai à octobre. »
Cela même si la petite reine tout-terrain est loin de rivaliser avec l’or blanc : « En chiffre d’affaires de la SAEM des Écrins, un été de VTT correspond à un week-end de ski l’hiver, compare Laurent Gauthier, mais cela reste indispensable, pour quelqu’un qui vient sur le territoire, d’avoir des attractions. »
En cela, la diffusion des championnats nationaux sur France 2 est un levier médiatique non négligeable, d’autant que le parcours est permanent. « Il reste ouvert toute l’année et Jordan a le temps de référence. Il y a d’ailleurs une petite dotation pour qui voudrait s’y frotter avec, chaque année, des récompenses pour les meilleurs chronos. »
Outre le cross-country, Puy-Saint-Vincent se prépare aussi à développer la descente sur son bike park. « On se projette d’ores et déjà pour 2026 pour organiser une épreuve de cross-country et une DH dans la même raquette d’arrivée », souffle Laurent Gauthier.
« Cet été, le week-end du 15 août, il y aura une manche régionale avec l’ambition de valider celle-ci pour une Coupe de France ». Par ailleurs, les championnats de France de snowbike seront reconduits l’hiver prochain avec Éric Barone.
Article issu du Dauphiné Libéré