L’unique télésiège reliant la France et l’Italie va doubler sa capacité

La remise au goût du jour du télésiège du Chardonnet a coûté 9 millions d'euros hors taxe. Photo Le DL /G.G.
La remise au goût du jour du télésiège du Chardonnet a coûté 9 millions d'euros hors taxe. Photo Le DL /G.G.

C’est le jour J.

Sous un radieux soleil d’automne, Lionel Collavet, chef de chantier chez Ceta, se prépare à lancer la première salve des nouveaux sièges à six places de la ligne de Chardonnet sur la station de La Rosière. Le top départ est donné par son collègue dans la cabine en bois de la gare. Le câble se met en route. Un signal sonore se fait entendre. Et Lionel Collavet pousse le siège numéro 1 vers la ligne principale.

Même mécanique pour les cinq suivants. « Ce premier train permet d’évaluer la cadence. À nous maintenant de faire attention à ce que les sièges ne soient pas trop espacés entre eux et que la vitesse soit bien réglée », explique Lionel Collavet, le regard rivé vers les six sièges qui démarrent l’ascension. Ce premier aller-retour est scruté de près.

Une capacité quasi-doublée

Alors quand le convoi revient et qu’aucun défaut n’est constaté, reste plus qu’à mettre en rail le reste. Soit au total 33 sièges pour une capacité d’accueil passée de 1 800 à 3 000 skieurs par heure. Une aubaine pour cet unique point de passage entre la France et l’Italie, rapidement surchargé l’après-midi. Le directeur du domaine skiable de La Rosière Jean Regaldo en témoigne : « Il fallait près de deux heures pour acheminer les 4 500 skieurs partis manger côté italien le midi et souhaitant revenir côté français avant la fermeture des remontées. »

La station en a aussi profité pour installer un système de télésiège débrayable dont l’intérêt est double. D’abord, l’adaptation de la vitesse. De 0,8 mètre par seconde en gare, l’allure atteindra 5,50 mètres par seconde en l’air contre une vitesse uniforme de 2 mètres par seconde pour un télésiège à système dit fixe. Ce qui diviserait le temps de trajet par deux. Le débrayage permet aussi d’exploiter le télésiège à la descente. « C’est utile pour les skieurs novices qui veulent éviter l’unique et difficile piste rouge et se rendre en Italie », précise Jean Regaldo.

La remise au goût du jour du télésiège du Chardonnet a coûté 9 millions d'euros hors taxe. Photo Le DL /G.G.
La remise au goût du jour du télésiège du Chardonnet a coûté 9 millions d'euros hors taxe. Photo Le DL /G.G.

Le 14 décembre  : une double célébration

Autre atout et non des moindres : le transport des blessés. « Ce sera beaucoup plus facile de mettre les barquettes à bord du télésiège et rapatrier les skieurs blessés côté italien », se réjouit le directeur du domaine skiable.

Hasard du calendrier, le nouveau télésiège de Chardonnet sera mis en route le 14 décembre prochain, jour de l’ouverture de la station de La Rosière, et presque 40 ans après une autre ouverture : celle de la liaison franco-italienne le 4 janvier 1985. Quatre décennies plus tard, il n’aura jamais été aussi simple d’aller ou revenir d’Italie.

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