Sur le front de neige de Pralognan-la-Vanoise, tous les matins à 8 h 30, les pisteurs secouristes de la station se mettent en cercle. Ce n’est pas pour invoquer le dieu du ski, mais bien pour tester le DVA (détecteur de victimes d’avalanche) de chacun avant d’aller préparer les pistes pour l’ouverture de la station au grand public.
« Ce qui m’excite le plus, c’est de skier et de pouvoir secourir les personnes que l’on a sur notre domaine »
Mercredi 1er janvier, Romain Jalinaud, pisteur secouriste depuis quatre ans, a accompagné un groupe de skieurs pour leur présenter son métier. Parmi ses privilèges, celui de faire la première trace sur la neige fraîchement damée, se place parmi ses préférés.
En réalité, « ce qui m’excite le plus, c’est de skier et de pouvoir secourir les personnes que l’on a sur notre domaine », indique le natif de la station, futur papa d’un petit garçon dans les semaines à venir. Pour les “pisteurs d’un jour”, la session a commencé par un contrôle visuel du balisage de la piste Combe. L’occasion de skier, quasiment seuls, sur une piste encore vierge au soleil levant.
Au premier stop, muni de sa perceuse, Romain Jalinaud s’est occupé de replacer certains piquets. Dans le même temps, le pisteur a délivré à son équipe des indications quant au rôle des panneaux plantés le long de la pente et de ses missions dans le cadre de la première descente matinale. « Les coussins sur les canons à neige par exemple, il faut les contrôler régulièrement. Quand il y a une tempête, on s’occupe d’aller les replacer et les nettoyer, on ne peut pas être négligent sur la sécurité », lance-t-il.
Une master class de secourisme
Quelques virages plus tard, c’était au tour des profanes de mettre la main à la pâte. Une zone de sécurité, enlevée la veille pour laisser la place aux dameuses, doit être installée pour protéger une intersection. Pour les participants, la matinée s’est terminée devant le poste de secours au sommet du télésiège de l’Ancolie.
Toto, comme s’amusent à l’appeler ses collègues, a présenté tout le matériel de secours. En premier, la barquette, utilisée pour les secours en montagne (hors du domaine skiable). Ensuite, son sac à dos.La tradition de la fiole dans le paquetage n’est plus de mise, le secouriste, aujourd’hui, a une pelle, une sonde, une trousse de premiers secours ou encore une écharpe en cas de blessure d’un membre supérieur.
Pour les cas les plus graves, il a recours au sac O2, plus lourd, mais plus complet. Celui dans lequel on retrouve la bouteille d’oxygène ou le défibrillateur. Malgré une organisation et un équipement à la pointe, Toto a toutefois préféré déconseiller à ses pisteurs du jour d’avoir recours à lui, ou à ses collègues pendant leur séjour.
Article issu du Dauphiné Libéré