L’été, on monte au Semnoz pour la vue sur les massifs environnants, pour prendre l’air, pour randonner ou encore pour faire un tour en luge d’été.
Mais depuis quelques années, de nouveaux usagers sont apparus sur les pentes du Crêt de Chatillon : les vététistes, qui profitent des offres de navettes du Grand Annecy (gratuites l’été, avec un supplément de 5 € pour embarquer son vélo) pour grimper jusque dans les alpages et redescendre jusqu’au lac par les sentiers.
Une cohabitation avec d’autres activités
Une pratique sportive qui ne va pas sans créer quelques conflits d’usages avec les promeneurs, mais surtout les agriculteurs qui se désolent de voir la belle herbe de leurs prés aplatie par les pneus des vélos.
« Pour ne plus avoir de vélos qui divaguent n’importe où, le Grand Annecy, en concertation avec les socioprofessionnels, a donc décidé d’encadrer la pratique », détaille Brennan Cochetel, responsable des ventes sur le site du Semnoz.
Les aires d’embarquement et de débarquement du Télémix ont donc été légèrement réaménagées et trois pistes ont été tracées sur le site : une verte, réservée jusque-là aux trottinettes tout-terrain, une bleue un peu plus sinueuse et une rouge plus technique, pour ceux qui possèdent déjà une petite science du pilotage.
Une clientèle de loisir
« La décision a été prise cet hiver et le travail de préparation s’est fait pendant le printemps », détaille Brennan Cochetel. Dans un territoire où certaines stations comme Les Saisies, La Clusaz ou évidemment Les Gets se lancent à fond dans l’aménagement de bikeparks renommés, le Semnoz joue avec ses atouts.
« On ne veut pas concurrencer Les Gets et attirer des champions du monde, ce n’est pas l’idée. Ici, on a une clientèle locale issue du bassin de population, mais aussi des touristes qui viennent ici et dont les adolescents, par exemple, ne trouvent pas toujours d’activités adaptées. »
Où trouver l’équipement ?
Pour ceux qui n’ont pas leur monture, un partenariat a été noué avec l’Appartelier, la boutique où on peut réparer son vélo près du Fier, à la frontière entre Meythet et Cran-Gevrier.
En plus des vélos, les accessoires indispensables (casque, masque, protections) sont également disponibles. Si aucun moniteur de VTT n’est présent à la station on pourrait, à terme, imaginer la création d’une petite école.
Et si la fréquentation se révèle satisfaisante durant l’été, la station pourrait jouer les prolongations pendant les week-ends de septembre. En attendant, dans les alpages, vaches et chèvres regardent passer avec flegme ces usagers d’un nouveau genre.
Article issu du Dauphiné Libéré