Télétravailler en montagne, c’est facile avec les espaces de coworking

Télétravailler en montagne, voilà une idée tentante. En effet, partir faire quelques virages sur les pistes pendant la pause déjeuner (version hiver) ou une jolie rando une fois l’ordinateur éteint (version été) est une perspective qui a de quoi séduire celles et ceux qui ont opté pour le télétravail. Mais les appartements pas forcément adaptés ou les connexions internet parfois déficientes ont de quoi en décourager certains. Voilà pourquoi certaines stations de montagne ont favorisé la création d’espaces de coworking, pour conjuguer séjour à la montagne et télétravail efficace.

 A Chamrousse, « on sent qu’il y a un certain engouement »

C’est le cas à Chamrousse, où cinq bureaux sont mis à disposition des télétravailleurs à la Maison du patrimoine et de l’environnement. Ça répond au besoin de personnes cherchant un endroit adapté pour travailler pendant leurs vacances, notamment ceux qui sont en famille et qui ne peuvent pas le faire depuis leur appartement », détaille Audrey Talbot, employée communale qui gère l’espace.

En plus d’une connexion internet fiable, la possibilité de travailler au calme ou de mener des réunions est offerte. « L’hiver dernier, ça marchait doucement, mais on a ouvert un peu tard, en février 2022. Cet hiver, on sent qu’il y a un certain engouement, toutes proportions gardées. Depuis le confinement, le télétravail est devenu tellement habituel et accepté et le faire en montagne ne pose pas de problème. »

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A La Clusaz, le Pêle fait feu de tout bois

Si le « cowork » de Chamrousse n’est pas immense et ne propose pas de plages horaires très étendues en intersaison, celui de La Clusaz accueille des télétravailleurs toute l’année. Le Pêle (c’est son nom) est ouvert depuis 2017. « Avant le Covid, au niveau touristique, on recevait essentiellement des gens qui avaient des urgences professionnelles, par exemple des cadres dirigeants qui ne pouvaient pas décrocher totalement où qui avaient des imprévus à gérer », se souvient Cathy Neyrinck. Elle est l’animatrice de ce coworking, qui propose entre 15 et 20 espaces de travail en open-space ou dans des salles plus isolées.

« Depuis la crise sanitaire, on a constaté que le travail à distance était possible, et pas seulement au domicile. On a aussi des gens qui équilibrent leur temps personnel et leur temps professionnel, par exemple en accompagnant leur famille ou leurs amis à La Clusaz. Ils travaillent quelques jours dans la semaine et profitent du reste du temps avec leurs proches. »

Selon elle, l’engouement est là. « On a entre 20 et 30% de progression par an de notre chiffre d’affaires depuis la fin de la crise. Je pense que c’est amené à se développer de plus en plus dans tous les lieux de villégiatures, mais aussi ceux, comme chez nous, où il y a une vie à l’année. »

Les hôtels s’y mettent aussi

Dans pas mal de stations, des auberges de jeunesse et hôtels sont également sur le coup. C’est le cas de HO36, aux Menuires, qui propose des espaces dédiés aux travailleurs « remote ». En règle générale, la connexion wifi est de plus en plus qualitative dans les différents hébergements.