En août dernier, la municipalité de Tignes a décidé de se séparer de la STGM (filiale de la Compagnie des Alpes), son exploitant de remontées mécaniques à la fin de la concession de la délégation de service public, le 1er juin 2026.
Pour miser sur une société publique locale (SPL), société anonyme aux actionnaires exclusivement publics, avec sa voisine Sainte-Foy en Tarentaise, qui elle aussi reprend son domaine en gestion
Opérateur de parcs de loisirs comme le Parc Astérix, le Futuroscope, Walibi Rhône-Alpes ou encore le musée Grévin à Paris, la Compagnie des Alpes est le premier exploitant européen de domaines skiables (La Plagne, Les Arcs, Val d’Isère, Serre Chevalier, Tignes jusqu'en 2026… ).
« L’exploitant ne répondait pas aux besoins »
Pour les élus tignards, « l’exploitant ne répondait pas aux besoins identifiés par la concertation citoyenne lancée en 2023, “Imaginons Tignes 2050” : tourisme au service des habitants, diversification estivale, ouverture sur des ailes de saisons déficitaires, mai ou novembre pour le ski, plus adaptés à la nouvelle donne climatique » ( DL du 22 novembre 2024 ).
Et il y a l’idée que les revenus générés par la STGM, 9,5 millions d’euros l’an dernier, ne s’évaderont plus vers la maison mère et ses actionnaires. Ils seront réinvestis sur les pistes, dans le logement et le transport.
« Certes la CDA a cumulé 1,1 milliard de chiffre d’affaires depuis 2003, mais il y a aussi 900 millions d’euros de retombées économiques directes sur le territoire. »
« On a juste le regret, et ce n’est pas un reproche, de ne pas avoir été rechallengé pour les 25 ans qui viennent sur un cahier des charges, et éventuellement de ne pas répondre à leurs souhaits. Il y a une vraie adaptabilité du contrat, même par avenant, comme ça a été le cas à Val d’Isère, aux Menuires, à Brides et Saint-Chaffrey.
Article issu du Dauphiné Libéré