Dégâts au tunnel du Parpaillon : vers une fermeture définitive ?

Les travaux se chiffrent, sans doute, à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Tant que ces travaux ne seront pas réalisés, le tunnel du Parpaillon restera fermé au public. Jusqu’à quand ? Pas avant plusieurs mois mais personne ne se risque à avancer une date.

Un des plus hauts tunnels de France

Situé à cheval sur les communes de Crévoux dans les Hautes-Alpes et de la Condamine-Châtelard dans les Alpes-de-Haute-Provence, le tunnel du Parpaillon, long de 520 mètres, est situé à 2 783 mètres d’altitude, en dessous du point culminant du col du Parpaillon. Construit à partir de 1890, l’ouvrage visait à faciliter le déplacement des troupes militaires entre les deux vallées de l’Ubaye et de l’Embrunais. Il est de nos jours emprunté par les cyclistes, les motards et les promeneurs.

Des dégâts découverts le 14 juillet

Lors des crues de décembre 2023 , « un éboulement, mélange de neige, de boue et de roche, s’est produit de notre côté, et bloque toujours l’entrée. De plus, la route communale en terre qui permet d’accéder au tunnel est endommagée. Nous avons découvert les dégâts le 14 juillet quand nous avons pu nous y rendre. La commune ne peut pas payer seule les travaux de restauration de cette route et à l’intérieur du tunnel », précise Élisabeth Jacques, maire de la Condamine-Châtelard.

« Nous attendons le soutien de l’État qui a été promis un zéro reste à charge pour les communes touchées par les intempéries de l’automne dernier, explique l’élue. Les dégâts des crues sur ma commune s’élèvent déjà à 1,6 million d’euros ».

Côté Hautes-Alpes, c’est le conseil départemental qui assure l’entretien de l’ouvrage. Un arrêté du Département, du 12 juillet dernier, interdit l’accès y compris aux piétons. « Un éboulement a eu lieu dans l’ouvrage et le risque d’éboulement est toujours présent », indique le vice-président en charge des routes, Marcel Cannat.

Photo Conseil Départemental des Hautes
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« C’est beaucoup trop dangereux »

« À notre connaissance, des désordres sont apparus côté Ubaye également, comme des bombements importants dans la partie maçonnée sur les 100 derniers mètres de l’ouvrage et quelques arrachements en piédroits qui nécessitent une inspection plus complète afin d’établir un diagnostic précis », souligne par ailleurs l’élu dans un communiqué.

« Entre l’éboulement et l’état général de l’ouvrage, on ne peut pas prendre de risque d’inviter à sa visite. C’est beaucoup trop dangereux », conclut-il.

Avant même de penser à une date de réouverture du tunnel du Parpaillon au public, les collectivités doivent trouver un terrain d’entente sur le financement des travaux.

« Je dois rencontrer, en septembre, les élus du Département des Hautes-Alpes afin de déterminer le programme des travaux à réaliser à l’intérieur de l’ouvrage. Nous aurons besoin du soutien financier des deux Départements et du Conseil régional Paca au titre de sa compétence sur le tourisme », prévient d’avance la maire de la Condamine-Châtelard.

Viendra après le temps des études, puis des travaux de restauration et enfin la décision de la Commission nationale d’évaluation de la sécurité des ouvrages routiers (CNESOR) qui donnera son feu vert à une éventuelle réouverture.

Article issu du Dauphiné Libéré

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