Pour Jonathan Viola, moniteur de ski à l’ESF de La Clusaz, en Haute-Savoie, la passion du ski et de l’enseignement ne s’arrête pas au printemps. Car, à l’heure où ses acolytes de l’école de ski rangent leurs planches pour débuter leur activité estivale, lui garde les yeux rivés sur la neige. « Pendant plusieurs années, j’avais un CDI aménagé dans une entreprise de livraison de matériaux, avant de devenir maçon pendant deux étés », retrace le jeune homme. « Même si j’étais un très mauvais maçon et j’avais envie de profiter de mon métier de moniteur de ski toute l’année. Donc j’ai regardé du côté de l’hémisphère sud, pour enseigner là-bas et me payer mes voyages. »
De La Clusaz jusqu’au Chili
C’est ainsi qu’il débarque à Portillo, une station chilienne mythique (que les Français connaissent au moins de nom grâce aux exploits de Jean-Claude Killy, Guy Perrillat, Georges Mauduit ou encore des sœurs Goitschel, aux Championnats du monde de 1966) à l’été 2022. Enfin, l’été pour nous puisque de l’autre côté de l’Equateur, c’est la saison d’hiver qui bat son plein. « Là-bas, c’est un temple du ski et j’aime bien travailler avec la clientèle hispanique, d’autant que je parle espagnol couramment. »
« J’aime transmettre tout ce qu’on m’a appris »
Après une première saison concluante, il a renouvelé l’expérience à l’été 2023. « Quand je leur dis que je suis Français, ils sont super contents, d’autant qu’à Portillo, il y a pas mal de Brésiliens qui sont déjà venus skier dans des stations françaises. » Au-delà du plaisir de glisser, il aime également partager sa passion. « J’aime transmettre tout ce qu’on m’a appris, pour que les gens puissent ressentir le même plaisir que nous quand ils skient. Je trouve ça trop cool quand on arrive à donner confiance à un débutant qui a peur de tomber et qu’en fin de semaine, il descend des pistes bleues sans se poser de questions. »
En 2024, le voyage devrait continuer
Désormais, il cherche de nouvelles pentes où poser ses spatules. « Je me suis rendu compte cet été que j’avais envie de découvrir une nouvelle station, un nouvel endroit, d’autant qu’à Portillo il y a un hôtel et c’est tout », sourit-il. « Pour l’été prochain, je vais donc chercher une nouvelle station, en Argentine ou au Chili. En attendant, il va rechausser ses skis cet hiver, à l’ESF de La Clusaz, pour accompagner les clients de la station. Car même s’il a bien glissé cet été, l’envie est de nouveau là. « J’ai vraiment hâte que ça commence ! »
