Les deux télésièges de Replat et de Plan des Violettes ont vécu leurs dernières remontées, après 43 ans d’existence à Villaroger, ce dimanche 30 mars. Mais l’éclaircie d’un futur radieux a transpercé la météo nuageuse de la commune la plus petite de Haute Tarentaise.
La pose de la première pierre de la nouvelle télécabine reliant le domaine Paradiski des Arcs jusqu’à La Plagne a symboliquement été posée. Quarante cabines de dix places, une réduction de moitié des pylônes existants, une montée de 6 minutes et 45 secondes jusqu’au plan des Violettes à 2 100 mètres d’altitude contre 20 minutes précédemment, un constructeur français (Pomagalski) et une conservation du télésiège Droset pour aller sur Arc 2000 : la nouvelle télécabine « change l’histoire du ski à Villaroger », selon le directeur général d’ADS, société gestionnaire des remontées mécaniques, Frédéric Charlot.
« Nous serons une nouvelle porte d’entrée pour les Arcs »
Le renouveau du village authentique, qui dénote avec la modernité des Arcs, répond à une logique « arcadienne ». Le projet a été discuté avec les maires de Bourg-Saint-Maurice, Landry et Peisey-Nancroix. « Nous serons une nouvelle porte d’entrée pour les Arcs et cela permettra de réduire la tension de skieurs qui empruntent le funiculaire », affiche avec fierté le maire villarogien Alain Emprin.
Les débutants disposeront d’une zone dédiée à l’apprentissage, à l’arrivée en gare, avec vue sur le mont Blanc, et pourront redescendre jusqu’en bas de la station via l’équipement débrayé pour éviter d’affronter l a fameuse piste rouge de l’Aiguille rouge , ou le manque de neige. L’opportunité d’abriter une télécabine flambant neuve a nourri chez l’édile une volonté de continuer sur la lancée du développement, y compris l’été
Sept mois et demi de construction, « un record du monde »
La commune va investir 7,5 millions d’euros pour construire le bâtiment d’accueil de la télécabine, 120 places de parking souterrain ainsi que 150 logements touristiques (des chalets et un hôtel). « Cet ascenseur valléen possède le gabarit pour transporter des vélos et ainsi développer notre destination l’été », se réjouit Alain Emprin.
Du montage de la gare d’arrivée en juin jusqu’à l’ouverture de la télécabine le 20 décembre 2025, les travaux devront s’opérer à vitesse grand V. « Construire une télécabine en sept mois et demi, ce sera un record du monde, mais nous acceptons avec entrain ce challenge », souligne Dominique Thillaud , directeur général du groupe de la Compagnie des Alpes (CDA) , gestionnaire des remontées mécaniques de Villaroger jusqu’en 2050. Le coût des travaux est évalué à 19 millions d’euros à la charge de la CDA.
« Dans le respect de la biodiversité »
La première étape sera le démantèlement des deux télésièges, réduits en ferraille. Les 200 sièges seront vendus 100 € pièce, au profit des associations de la commune.
« Nous avons fait appel au même sous-traitant que pour le Trans Arc. Nous essaierons d’impacter le moins possible les abords de la télécabine, dans le respect de la biodiversité », affiche Aurélie Leveque, directrice du domaine Les Arcs–Peisey-Vallandry-Villaroger chez ADS.
