Une armature en bois. De larges baies vitrées pour laisser s’infiltrer la lumière. Des balcons de part et d’autre de l’immeuble. Et ce toit légèrement incliné. À en croire les modélisations du cabinet d’architectes Atelier 149, la future résidence pour saisonniers à Arc 1800 se fondrait presque dans le décor architectural de la station en partie pensé par Charlotte Perriand.
Cela n’a rien d’un hasard : « L’esthétique du bâtiment et son intégration ont fait partie des principaux critères de sélection lors du concours d’architecture », explique Gérard Vernay, adjoint aux finances de la mairie de Bourg-Saint-Maurice. Ce dernier est depuis le 4 novembre dernier le président de la société d’économie mixte immobilière des Arcs Bourg-Saint-Maurice (Semilab) chargée de la construction de cette résidence de 61 logements au niveau du parking de la Croisette.
« Des travailleurs qui subissent de plein fouet la crise du logement »
« Notre objectif est de permettre aux personnes qui font vivre la station de pouvoir se loger », présente Gérard Vernay. Selon l’élu, environ 3 000 saisonniers viennent chaque année aux Arcs. Soit autant de travailleurs qui subissent de plein fouet la crise du logement qui s’est accentuée ces dernières années en Haute Tarentaise. Et particulièrement dans les stations où le tourisme ne laisse que peu de places à de l’habitat à l’année. Selon Gérard Vernay, « la SEM vient traiter cette demande de logements permanents » de telle sorte à ce que « ces saisonniers ne dorment plus dans des camions l’hiver ».
D’où ce premier grand chantier de la jeune société à Arc 1800, à savoir une résidence de six étages offrant sur 8 400 mètres carrés 61 logements. Dans le détail, il sera proposé à la location aux employeurs 20 studios de 20 mètres carrés et 41 “bis”, même logement, mais avec une chambre supplémentaire, de 33 mètres carrés. Chaque logement bénéficiera d’un balcon. Et des espaces communs seront aménagés, comme une loge pour le gardien, des casiers à ski ou une laverie. « Il y a certes un besoin de se loger, mais de se loger qualitativement », rappelle Gérard Vernay.
Au total, le bâtiment peut accueillir une centaine de personnes. « La demande est telle qu’on sait d’avance que la résidence sera remplie », prédit le directeur de la Semilab qui s’apprête à lancer les 24 lots sur les marchés publics dans les prochains jours. Les travaux devraient débuter fin juin 2025 pour une livraison finale attendue en juillet 2026.
Article issu du Dauphiné Libéré