Un projet à 130 000 euros face à l’augmentation du bivouac dans les Bauges

Les Bauges surplombent le lac d'Annecy.
Les Bauges surplombent le lac d'Annecy.

Un bivouac au cœur des Bauges, ça vous tente ?

Il faut passer par le col de Plainpalais dans les Bauges, monter jusqu’au golet de l’Agneau pour atteindre le sommet du Margériaz pour finalement entamer une descente en direction d’Aillon-le-Jeune.

Là, la Place à Baban apparaît comme une étape pour se ressourcer, passer la nuit au sec avant de terminer la randonnée.

Résonner la pratique du bivouac

Le lieu est historique. Point de départ de plusieurs tannes (cavités) de spéléologie, la cabane est avant tout un lieu de bivouac… vieillissant. Pour faciliter son accès et rendre le bivouac plus accessible, le lieu a été rénové, et inauguré ce lundi 21 octobre.

Cette réfection fait partie du projet rando-bivouac, une initiative qui vise à promouvoir la randonnée et le bivouac durable et raisonné. Il comprend notamment la rénovation d’une itinérance à pied de deux jours avec la création d’un site de bivouac à la Place à Baban à Aillon-le-Jeune, et la réparation du passage historique du golet de l’Agneau à Margériaz.

Une aire de bivouac aménagée: « Plutôt que d’interdire, mieux l’accueillir »

« L’opération a été lancée par le Parc naturel régional du massif des Bauges parce que nous avons constaté une nette augmentation des sports en pleine nature et du bivouac dans le secteur. Plutôt que d’interdire le bivouac à cause des conflits d’usage, nous avons choisi de mieux l’accueillir », résume Philippe Gamen, président du Parc naturel régional du massif des Bauges.

Le Parc a donc participé à un plan de relance et à un appel à manifestation d’intérêt sur la restauration de sentiers de montagne. Le projet Rando bivouac a été doté à hauteur de 130 000 euros, dont 52 000 euros par l’État, 52 000 euros par la Région Auvergne-Rhône-Alpes et 26 000 euros par le Parc. Sur le site, trois places de bivouac sur sol nu ont été créées, ainsi qu’un abri en bois, un plancher en bois, des toilettes sèches. La cabane a, quant à elle, été entièrement rénovée.

Un projet qui inspire

Le projet s’inscrit en fait dans une réflexion globale autour du bivouac, qui pose question en termes de gestion des feux, des sanitaires et de la préservation de la biodiversité. Une convention de gestion a été signée entre la commune d’Aillon-le-Jeune et le club de parapente Les Volants bauges, qui disposera bientôt d’une aire d’envol proximité du site.

Un projet salué par Serge Tichkiewitch, le maire d’Aillon-le-Jeune et Sandra Ferrari, maire des Déserts, les deux communes supports. « Cela a permis de créer une liaison entre Savoie Grand Revard et Aillons-Margériaz », constate Serge Tichkiewitch. De là à estomper les tensions internes à la gestion des stations des Bauges et au développement des deux secteurs  ? Quoi qu’il en soit, de nouvelles aires de bivouac dans le secteur des Bauges sont déjà en réflexion.

Article issu du Dauphiné Libéré

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