« Je gravis l’Everest tous les jours » : quelle est la profession de Franck Vaillant aux Arcs ?

Un passager clandestin se cacherait-il dans le funiculaire ? Dans la rame qui le ramène à Bourg-Saint-Maurice, un skieur s’étonne : « Ah mais il y a quelqu’un dans la cabine ! » Le jeune homme et son ami tentent de jeter un coup d’œil à travers la vitre. Le film occultant empêche de bien voir. Mais les deux skieurs disent vrai : il y a bien âme qui vive derrière la porte de cette cabine située à l’aval de la rame. Toc toc. Un homme nous ouvre. « Je suis ce que l’on appelle un cabinier », se présente Franck Vaillant, 44 ans dont 23 chez ADS, la société gestionnaire du domaine skiable des Arcs et du funiculaire.

Assis sur une chaise haute, le quarantenaire regarde les passagers embarquer à travers les écrans qui l’entourent. L’endroit est exigu. Mais le cabinier est amené à se déplacer. « Ce n’est pas qu’un métier technique, il y a aussi du contact avec les clients : que ce soit quand j’ouvre les grilles aux gares intermédiaires de Montrigon et des Granges ou quand, en gares, des personnes viennent nous demander conseil », explique Franck Vaillant.

Franck Vaillant. Photo Le DL/Garis Gentet
Franck Vaillant. Photo Le DL/Garis Gentet

Un nouveau record atteint le 22 février 2025

Tout est automatisé. Ou presque. « Je n’ai juste qu’à appuyer sur le bouton pour dire que la rame peut partir », sourit le cabinier. L’information est envoyée au machiniste du poste de contrôle à la gare d’Arc 1 600. Ce dernier programme les arrêts et doit gérer les soucis techniques. « Mais son principal travail, c’est de s’occuper des clients, surtout quand il y a du monde en périodes de vacances scolaires », insiste Yvon Coquillard, responsable de secteur Arc 1600 chez ADS.

Aujourd’hui, la journée est calme. « Mais ce n’est pas toujours aussi paisible », prévient le cabinier. Et pour cause : jamais le funiculaire n’a transporté autant de personnes cet hiver. Le samedi 22 février 2025, le “serpent de fer” a enregistré 14 952 passages, soit 7 010 à la montée et 7 094 à la descente. Un record, selon ADS. Ce jour-là, les deux rames du funiculaire ont effectué 76 « inversions ». Et Franck Vaillant a effectué une douzaine d’allers-retours entre Bourg-Saint-Maurice et les Arcs, séparés par environ 800 mètres de dénivelés. Un simple calcul permet au cabinier de déclarer : « On peut dire que je gravis l’Everest tous les jours ».

Grimper sur le toit du monde tous les jours fatigue. « Avec la pression due au changement d’altitude et la vitesse d’ascension, à la fin de la journée, je suis cuit », sourit Franck Vaillant. Mais pas de lassitude qui vaille pour le cabinier. Ce dernier jette un coup d’œil par la fenêtre et observe le décor enneigé des massifs environnants. Ce n’est certes pas l’Himalaya, « mais c’est sublime ! », complète Franck Vaillant.

Article issu du Dauphiné Libéré

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