Ce surnom résiste-t-il au temps ?
Un grenier à neige naturel sous pression climatique
La station des Saisies, située à 1 650 mètres d’altitude dans le massif du Beaufortain, s’est longtemps targué d’avoir un enneigement naturel « exceptionnel ». Ce surnom de « grenier à neige » provient en fait de son microclimat unique qui favorisait des chutes de neige abondantes.
Si l’on s’en fie aux analyses de Météo France, cette caractéristique aurait longtemps permis à la station de bénéficier d’un manteau neigeux plus généreux que d’autres stations à altitude similaire.
Cependant, avec le réchauffement climatique, les conditions ont changé. Les hivers deviennent plus chauds et moins neigeux, affectant ainsi la couverture neigeuse naturelle. D’après un rapport de l’Institut National de l’Information Géographique et Forestière (IGN), les données récentes montrent une diminution significative des jours de neige naturelle dans les Alpes, dont Les Saisies font partie.
L’enjeu de la neige de culture
Pour faire face à cette nouvelle réalité, Les Saisies ont investi massivement dans la neige de culture. Actuellement, environ 40 % du domaine skiable est couvert par des canons à neige. Selon l’Office du Tourisme des Saisies, cette technologie permet de garantir une couverture neigeuse suffisante même en cas d’hiver doux
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Cette stratégie soulève forcément des questions environnementales : la production de neige artificielle nécessite d’importantes quantités d’eau et d’énergie, ce qui peut avoir un impact écologique significatif.
Un équilibre fragile entre tradition et innovation
En dehors de la neige de culture, la station diversifie ses offres pour attirer les visiteurs tout au long de l’année. Des activités comme le VTT, la randonnée et les événements estivaux sont désormais au programme, peut-on lire sur le site officiel des Saisies.
Cette diversification viserait non seulement à compenser les variations saisonnières mais aussi à promouvoir une approche plus durable du tourisme de montagne. La station arrivera-t-elle à poursuivre ses efforts au long terme ? C’est l’enjeu en tout cas.
