Montagne, forêts, lacs : « En Isère, on a le plus beau paysage »

« J’ai pour passion la montagne, et tout ce qui relève de l’aventure ». Né au pied du Vercors, où il habite encore, Michael Lafrasse tient cela de son père. Grimpeur, ce dernier l’emmenait très jeune à la recherche de fossiles et de cristaux, toujours accompagné de son appareil argentique.

Michael Lafrasse, au pied du Vercors. Photo Le DL/Valentin Ollier
Michael Lafrasse, au pied du Vercors. Photo Le DL/Valentin Ollier

« Inciter les gens à découvrir la montagne »

Passé la vingtaine, Michael Lafrasse prend le relais. Alors que les réseaux sociaux prennent de l’ampleur, il commence à poster ses premiers clichés. « J’avais d’abord l’envie de partager le contenu de mes balades. À force, c’est devenu une passion, puis aujourd’hui une bonne partie de ma vie professionnelle », raconte le photographe.

Tourisme, marques de vêtements outdoor, éditions de livres… à tout juste 32 ans, Michael s’est professionnalisé tout en continuant à travailler à mi-temps en tant qu’ingénieur informatique. Sur son blog ‘‘tas2cailloux’’ , il commence aussi à écrire. « Mon but, c’est d’inciter les gens à découvrir la montagne. Leur montrer que c’est possible. Poser des mots sur mes photos afin d’en expliquer le contexte permet d’être encore plus dans le partage », explique Michael Lafrasse.

Très présent sur les réseaux sociaux, le photographe a conscience des problématiques liées à la montagne. « Depuis le Covid, il y a une nouvelle clientèle en montagne, qui ne connaît pas forcément les bons réflexes que ce soit pour les déchets, les feux, le bivouac, etc. Donc je sensibilise par mes photos, mes textes, et en répondant à certains commentaires sur Instagram aussi », explique-t-il.

« J’incite les gens à sortir tout en leur expliquant comment bien le faire »

Selon Michael, sa passion lui donne une certaine responsabilité : « C’est compliqué de partager autant de photos sans se dire que l’on va attirer du monde en montagne. Il y a une forme de devoir vis-à-vis de cela : j’incite les gens à sortir tout en leur expliquant comment bien le faire ».

Bien qu’il ait eu la chance de beaucoup voyager quand il était plus jeune, le photographe est catégorique : « En Isère, on a le plus beau paysage ». Officiant dans les quatre massifs aux alentours de Grenoble, ses préférences varient au fil des saisons. « En hiver, c’est le Vercors et la Chartreuse qui m’attirent avec le contraste des lumières chaudes et de la neige. En été, j’adore tourner mon objectif vers les lacs de Belledonne et d’Oisans », décrit Michael.

« Sur le Moucherotte on se rend compte de cette proximité avec la ville »

La montagne, la forêt, la ville, les lacs… Michael photographie la diversité du patrimoine naturel et culturel de la région. Les soirs d’hiver, il se plaît à aller au sommet du Moucherotte, capturer le contraste avec la ville. « Mon but reste de montrer que la montagne est accessible à tous. Sur le Moucherotte on se rend compte de cette proximité avec la ville », explique-t-il, tout en le conseillant comme le sommet idéal pour débuter.

Et si en montagne il ne faut pas avoir peur de se lancer, il en est de même pour la photographie selon lui : « Aujourd’hui, ce n’est pas le matériel qui fait la qualité d’une photo. La grande majorité prend des photos en haute définition, même les compacts ».

Article issu du Dauphiné Libéré

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