Photos en montagne : « Jongler avec les lumières, les contrastes et les couleurs »

Lors d’une après-midi ensoleillée, dans le parc Paturel de Crolles, Jean-Luc Augier parle de lumières et de montagnes tout en gardant un œil sur la Dent. Arrivé à Grenoble pour ses études d’ingénieur, le natif du pays niçois est tombé amoureux de la région et n’est plus jamais reparti.

Devenu ingénieur informatique, Jean-Luc continue de pratiquer le ski et la randonnée pour découvrir les Alpes. À la suite de plusieurs péripéties professionnelles, il devient professeur de mathématiques dans un collège de la vallée du Grésivaudan.

Jean-Luc Augier. Photo Le DL/Valentin Ollier
Jean-Luc Augier. Photo Le DL/Valentin Ollier

« Tout mon art c’est de jongler avec les lumières, les contrastes et les belles couleurs »

La photo, il y vient au début des années 2000, avec l’avènement du numérique. « J’ai toujours essayé de retranscrire la grandeur du paysage quand j’étais en montagne. À l’argentique, pour assembler des panoramiques, il fallait faire des collages photo par photo. C’était laborieux. Le numérique m’a permis plus de précision », explique Jean-Luc Augier. Petit à petit, la discipline s’affine et le photographe rentre dans un cercle vertueux faisant « exploser » sa créativité.

Adepte du paysage de montagne, amoureux des levers et couchers de soleil, Jean-Luc cherche sans arrêt la bonne lumière. « Tout mon art c’est de jongler avec les lumières, les contrastes et les belles couleurs », raconte-t-il. Mais le matheux ne s’arrête pas à cela : « Il y a aussi une harmonie géométrique, des règles proportionnelles et donc mathématiques dans une photo. Quand j’en prends une, je ne réfléchis pas à ça évidemment, mais l’œil s’habitue automatiquement à cette logique ».

Pour faire son cliché, il doit d’abord déterminer le lieu à photographier. Après un repérage visuel et des recherches sur cartes IGN, Jean-Luc se renseigne sur l’orientation du lieu et sur la météo pour savoir quand y aller. « Par exemple, lorsqu’il y a des chutes de neige et que le lendemain il fait grand beau, on sait qu’au soleil levant on pourra voir des mers de nuages en Chartreuse », explique le photographe.

La Dent de Crolles, « il y a un panorama incroyable de tous côtés »

Amoureux de la Dent de Crolles, il n’hésite pas à la recommander comme balade pour les photographes débutants. « Il y a un panorama incroyable de tous côtés et les conditions météo peuvent être vraiment spectaculaires. Bien sûr, il faut prendre sa frontale. Et de quoi se couvrir ! », conseille le professeur.

Plus récemment, Jean-Luc a découvert la photographie d’astronomie. « Un de mes enfants passionné de cela m’y a mis, commence-t-il, je suis adepte de capturer tout ce que l’on voit dans le ciel. Nébuleuses, galaxies, planètes… ».

Avec plusieurs voyages à son actif dans le Grand Nord, le photographe s’est aussi passionné pour les aurores boréales. S’il se souvient de celles apparues en Isère en mai dernier, elles l’ont surtout rendu nostalgiques de celles de Laponie, « bien plus spectaculaires » à ses yeux. Aujourd’hui, Jean-Luc Augier s’est tellement pris d’affection pour cette région qu’il essaie d’y retourner une fois chaque année.

Retrouvez les photos de Jean-Luc Augier sur son site www.lumieredescimes.com

Article issu du Dauphiné Libéré

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