Comme presque tous les mardis depuis bientôt 10 ans, Françoise Ledru part marcher en Chartreuse avec une de ses amies. Juste avant de commencer la balade, les deux randonneuses se lancent des défis. « Aujourd’hui c’est objectif marmotte ! », propose l’une d’elles. Les deux femmes s’équipent alors de leurs boîtiers numériques et partent à la recherche de l’animal. Sur le chemin, la grandeur des paysages sera un tout aussi bon prétexte pour faire des clichés à tout va.
« En Belgique la plus haute colline fait 800 mètres. C’était extraordinaire d’arriver dans un cadre comme celui-ci »
Une fois rentrée chez elle, Françoise s’empressera de partager son travail à ses groupes d’amis et sur les réseaux sociaux. Mère de deux enfants, à 59 ans, elle travaille à mi-temps dans le secteur de l’informatique.
Belge d’origine, Françoise Ledru est arrivée dans la vallée du Grésivaudan avec son mari il y a un peu plus de trente ans. Depuis, elle n’a jamais quitté la vallée. « En Belgique la plus haute colline fait 800 mètres. C’était extraordinaire d’arriver dans un cadre comme celui-ci », se remémore la photographe.
L’attrait pour la photo, elle l’a depuis toute petite, quand elle installait des nichoirs dans les Ardennes avec sa sœur pour observer les oiseaux.
L’attrait pour la montagne remonte à son arrivée dans la région. « C’est avec l’association d’accueil des villes françaises Meylan-Grésivaudan que j’ai pu découvrir les quatre massifs. Et en toute sécurité. Aujourd’hui, dès que je pars en montagne, je vis des grands moments de bonheurs », raconte Françoise.
« La photo me procure énormément de sensations »
Chamois, oiseaux, marmottes, écureuils… Tous passent à travers son objectif. Mais Françoise Ledru préfère l’approche à l’affût. « Je ne suis pas très patiente à vrai dire… », ironise-t-elle. Intraitable sur le respect des animaux, la photographe se renseigne sur le comportement de chaque espèce avant de tenter ses clichés.
Les photos de paysages, elle s’y concentre lors de longues traversées ou pour des hauts sommets. Parfois, les animaux s’y mêlent par hasard. « La photo me procure énormément de sensations car elle permet de se souvenir et surtout de partager », exprime Françoise.
Son sommet préféré : Pravouta
Aujourd’hui, la mère de famille officie principalement en Chartreuse et en Belledonne, « pour réduire le temps de trajet ». Son sommet préféré : Pravouta. Son animal favori : le chamois. Pour elle, une bonne photo réside « d’abord dans la connaissance du lieu et du respect de ce dernier ».
Le reste des critères sont subjectifs : « C’est assez personnel, certaines de mes photos me renvoient à une émotion que mes proches ne ressentent pas en la regardant ».
Très heureuse d’avoir trouvé en Isère un nouveau chez soi depuis plusieurs dizaines d’années, Françoise remercie le cadre de vie qui l’entoure : « Ce n’est pas toujours simple d’être déracinée, mais la nature et tout le patrimoine autour ont pu combler cette sensation de manque ».
Article issu du Dauphiné Libéré