Le mal aigu des montagnes : comprendre et prévenir cette affection de l’altitude

Lorsqu’on gravit les sommets, l’euphorie peut parfois laisser place à un malaise inattendu. Le mal aigu des montagnes (MAM) est une affection fréquente qui survient lors d’une montée rapide en altitude, généralement au-dessus de 2 500 mètres. Mais qu’est-ce que le MAM, et comment s’en prémunir ?

Les causes physiologiques : un manque d’oxygène

Le MAM est lié à la diminution de la pression atmosphérique en altitude. L’air contient toujours environ 21 % d’oxygène, mais sa densité diminue avec l’altitude, ce qui rend chaque respiration moins efficace. Résultat : le corps, mal habitué à ces conditions, peine à oxygéner correctement les tissus.

Symptômes : comment le reconnaître ?

Le MAM se manifeste par des symptômes allant de légers à graves, tels que :

• Maux de tête intenses
• Nausées et vomissements
• Fatigue et insomnie
• Étourdissements ou confusion mentale.

Dans des cas graves, il peut évoluer vers un œdème pulmonaire ou cérébral, mettant en jeu le pronostic vital.

Qui est à risque ?

Le MAM peut toucher tout le monde, indépendamment de la condition physique. Les facteurs de risque incluent une montée trop rapide, une altitude élevée, et une mauvaise hydratation. Une prédisposition génétique peut également jouer un rôle.

Prévention : une montée progressive

La meilleure prévention consiste à permettre au corps de s’acclimater :

1. Monter lentement : éviter de dépasser 500 mètres de dénivelé par jour au-delà de 3 000 mètres.
2. Hydratation : boire régulièrement pour compenser la déshydratation causée par l’air sec en altitude.
3. Médication préventive : certains voyageurs utilisent l’acétazolamide, sous supervision médicale, pour faciliter l’adaptation.
4. Repos : ne pas forcer en cas de fatigue et privilégier les journées de pause pour s’adapter.

Que faire en cas de symptômes ?

Si les symptômes apparaissent, il est crucial de ne pas ignorer les signaux du corps. La première étape est de stopper la montée et de descendre à une altitude inférieure. Des médicaments comme les analgésiques peuvent aider à gérer la douleur, mais une prise en charge médicale reste indispensable pour les cas sévères.

Un défi, mais pas une fatalité

Le MAM est un rappel que la nature impose ses règles. Bien préparé et informé, il est possible de profiter des montagnes en toute sécurité. L’essentiel est d’écouter son corps et de privilégier la prudence à la performance.