Ski : Comment choisir le bon fart ? Les 4 paramètres à évaluer

On vous expliquait dans un précédent article comment farter ses skis soi-même, aujourd’hui, on va plus loin et on vous conseille sur le type de fart à choisir. 

Température, humidité, type de neige : autant de facteurs à prendre en compte pour optimiser votre glisse et protéger votre matériel. Alors, comment bien choisir son fart ? On vous explique tout.

Pourquoi est-il si important de choisir le bon fart ?

Le fart joue un rôle clé dans la performance et l’entretien de vos skis. Son objectif principal est de réduire les frottements entre la semelle et la neige, favorisant ainsi une meilleure glisse. Mais toutes les neiges ne se valent pas : certaines sont froides et sèches, d’autres plus humides et collantes. Choisir le bon fart permet donc :

  • D’améliorer la glisse en réduisant l’adhérence de la semelle sur la neige.
  • De protéger vos skis contre l’abrasion et le vieillissement prématuré.
  • D’optimiser votre effort en réduisant la résistance et la fatigue musculaire.
Un peu d'histoire :

Autrefois, les skieurs utilisaient du goudron de pin pour améliorer leur glisse. Les premières traces historiques de l'utilisation de ce genre de technique remontent à 1673, en Laponie.

Le mot « Fart » provient d'ailleurs de ces régions nordiques, et plus précisément du norvégien qui signifie littéralement « vitesse ».

1. Ski alpin, ski de fond ou ski de rando? Pas les mêmes farts

Un ski bien farté, c’est avant tout un ski qui glisse mieux. Pourquoi ? Parce que la friction entre la semelle et la neige crée une fine couche d’eau qui joue un rôle clé dans la performance. Si cette pellicule est trop mince, le ski adhère et freine. À l’inverse, si elle est trop épaisse, elle crée un effet ventouse qui nuit à la glisse. L’objectif est donc de réguler cette couche d’eau pour trouver le bon équilibre entre accroche et fluidité.

Pour cela, il existe deux grandes catégories de fart :

  • Le fart de glisse, utilisé davantage en ski alpin, vise à minimiser la résistance et à améliorer la vitesse. Il protège aussi la semelle contre l’usure et l’oxydation.
  • Le fart de retenue, vraiment propre au ski de fond classique, ne favorise pas la glisse mais empêche le recul en optimisant l’adhérence sous la zone de poussée du ski.

Pour le ski de randonnée par exemple, il faut savoir qu’il existe des farts spécifiques n’empêchant pas les peaux de phoque d’adhérer à la semelle et permettant d’éviter les problèmes avec la colle de celles-ci.

Fart de ski de randonnée. Capture d'écran Snowleader
Fart de ski de randonnée. Capture d'écran Snowleader

2. Liquide ou solide : quel format privilégier ?

Le fart se décline sous plusieurs formes. Les skieurs recherchant simplicité et rapidité d’application optent souvent pour les farts liquides ou en aérosol. Faciles à utiliser, ils permettent un entretien express, idéal pour une journée occasionnelle sur les pistes. En revanche, ils s’usent plus vite et nécessitent des applications fréquentes.

Les farts solides, en pain, sont plus durables et plus performants. Ils doivent être chauffés à l’aide d’un fer, puis raclés et brossés pour une finition optimale. Ce procédé, plus technique, assure un meilleur résultat, notamment pour les skieurs réguliers ou ceux à la recherche d’une glisse parfaite.

Fart liquide. Capture d'écran Ekosport
Fart liquide. Capture d'écran Ekosport

3. Adapter le fart aux conditions de neige

Le fart doit être choisi en fonction de la température et de l’humidité de la neige. C’est pourquoi les fabricants ont mis en place un code couleur :

  • Bleu : pour neige très froide (-10°C et en dessous), dure et sèche.
  • Violet : pour neige froide (-5°C à -12°C), souvent compacte.
  • Rouge : pour neige tempérée (-4°C à +4°C), légèrement humide.
  • Jaune : pour neige humide (-4°C à +20°C), molle et transformée.

Il existe aussi des farts universels, adaptés à toutes les températures. Ils sont pratiques mais offrent une glisse moins optimisée que les farts spécialisés. Snowleader a d’ailleurs capitalisé sur son image de marque haut-savoyarde pour proposer un fart « au reblochon » (rassurez-vous, dans un souci de performance, ce fart n’a du reblochon que l’emballage).

4. Avec ou sans fluor : quel impact ?

Autrefois incontournables, les farts fluorés sont aujourd’hui largement remis en question. Ultra-efficaces grâce à leurs propriétés chimiques leur permettant de repousser l’humidité et d’améliorer la glisse, ils présentent néanmoins des risques environnementaux et sanitaires. Les substances perfluorées qu’ils contiennent sont polluantes et persistantes dans l’environnement.

Face à cette problématique, les alternatives sans fluor se multiplient. Moins toxiques, elles reposent sur des formulations à base de cires naturelles ou de polymères de substitution. Si leur efficacité reste légèrement inférieure sur neige mouillée, elles conviennent parfaitement à la plupart des skieurs et répondent aux nouvelles réglementations internationales.

Comprendre les sigles sur les farts :
  • LF signifie faiblement fluoré est un fart peu fluoré. Il est recommandé en cas de neige humide,

  • HF qui signifie “High Fluor” est un fart contenant beaucoup de fluor. Il est conseillé pour une neige nouvelle et changeante,

  • CH : le fart CH possède un mélange d’hydrocarbures et est utilisé pour le ski de compétition,

  • F : fart de compétition et d’entraînement.

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