Fin du ski alpin à Aillons-Margériaz 1000 : comment la station prépare l’avenir ?

Une page se tourne pour Aillons-Margériaz. La station des Bauges, qui a fêté ses 60 ans, ouvre un nouveau chapitre de son histoire. Pour s’adapter aux changements climatiques et se réinventer.

Le Syndicat mixte des stations des Bauges (SMSB) a en effet voté, la semaine dernière, l’arrêt du ski alpin sur le secteur d’Aillons 1000. “Une décision écologiquement et économiquement responsable pour l’avenir de la station”, a justifié Grand Chambéry, dans un communiqué de presse. Les communautés d’agglomération de Grand Chambéry et Grand Lac sont les deux adhérentes du Syndicat mixte, qui assure la gestion des domaines skiables du massif. La station relève toutefois de la seule responsabilité de l’Agglo qui en assure le financement à travers sa contribution versée au SMSB.

Aillons 1400.Photo Le DL/David Magnat
Aillons 1400.Photo Le DL/David Magnat

« Un témoin direct des conséquences du réchauffement climatique »

Aillons-Margeriaz est un témoin direct des conséquences du réchauffement climatique. À 940 mètres d’altitude, les remontées mécaniques du secteur “Aillons 1 000” n’ont quasiment pas fonctionné au cours des dernières années, en raison du manque de neige. Les coûts d’exploitation et de maintenance liés aux infrastructures du ski alpin menaçaient la viabilité financière de l’ensemble de la station, la santé économique de l’exploitant (SEM des Bauges) et la pérennité des emplois directs et indirects”, a précisé l’agglomération, qui a défendu la décision de recentrer l’activité ski sur le secteur 1 400, bénéficiant d’un enneigement plus favorable.

“Préparé de concert avec SMSB et en lien avec les communes d’Aillon-le-Jeune et Aillon-le-Vieux, ce nouveau chapitre de l’histoire de la station permettra de conforter l’activité de ski alpin à Aillons-Margeriaz 1 400 et d’accélérer la diversification touristique d’Aillons 1000. Cette diversification doit s’accompagner à terme d’un projet de renaturation qui participera à l’attractivité du site”, a assuré Grand Chambéry, qui indique travailler avec SMSB, les communes d’Aillon-le-Jeune et Aillon-le-Vieux et la SEM des Bauges pour “concevoir, financer et mettre un œuvre les investissements nécessaires”.

Le site d’Aillons-Margériaz 1400 bénéficiera de travaux de reprofilage des pistes et d’une modernisation de bâtiments et de remontées mécaniques. En 2025, l’effort de diversification portera sur la réfection de la tyrolienne du site d’Aillons 1000. Le projet communal de réhabilitation du complexe des Nivéoles et de sa piscine va se poursuivre.

Cette année, l’Agglomération a également renforcé l’offre de navettes entre le village et le site de 1400, avec des rotations toutes les 20 à 30 minutes pendant l’ensemble des vacances scolaires de février. Un appel à manifestation d’intérêt lancé en février doit permettre de retenir un projet “dynamique et rassembleur” pour assurer la réouverture prochaine de la Chartreuse d’Aillon. Cette propriété de Grand Chambéry, fermée depuis le 31 août 2024, compte parmi le patrimoine emblématique du massif des Bauges et du département.

« Beaucoup de choses se font pour conserver et développer le caractère attractif du site »

« Des projets de différentes natures pour redynamiser et redonner un caractère attractif à la station. » Président de Grand Chambéry Alpes Tourisme, Philippe Cordier évoque le futur d’Aillons-Margériaz 1 000 (dont l’office du tourisme promeut l’attractivité au même titre que Savoie Grand Revard) avec lucidité et ambition.

Ce site reste « la base d’hébergement pour l’ensemble de la station (1 000 et 1 400). On a la chance d’avoir des investisseurs privés, comme l’Auberge d’Aillon et d’Ailleurs, qui croit en l’avenir sur un produit loisirs avec une certaine montée en gamme. La municipalité rénove la piscine en particulier pour l’offre d’été. Grand Chambéry lance un appel à projets pour la Chartreuse d’Aillon, un magnifique bâtiment (ancien monastère de l’ordre des Chartreux). Beaucoup de choses se font pour conserver et développer le caractère attractif du site. La décision prise par le Syndicat mixte des stations des Bauges était inéluctable mais les collectivités et l’office du tourisme se mobilisent », précise Philippe Cordier.

Même s’il n’a pas encore d’éléments chiffrés très précis, il estime d’ores et déjà que la saison hivernale sera « bonne » pour la station « notamment par rapport aux deux précédentes ».

Article issu du Dauphiné Libéré

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