Le téléphérique du Salève rafle le prix Équerre, le Goncourt de l’architecture

La réhabilitation de la gare du téléphérique du Salève a remporté le lundi 18 novembre le prix Équerre d’Argent 2024, le Goncourt de l’architecture. Parmi une vingtaine de nominés, c’est une sacrée performance pour les architectes Claudia et David Devaux (Devaux et Devaux Architectes) et pour le GLCT (Groupement local de coopération transfrontalière composé du canton de Genève, d’Annemasse Agglo et de Monnetier-Mornex), propriétaire de l’équipement ayant choisi ce cabinet pour des travaux de réhabilitation terminés et inaugurés en septembre 2023.

« Ce projet a pris plus de six ans »

« Nous l’avons appris en direct lors de la cérémonie. Nous sommes très heureux ! De la réflexion à la réalisation, ce projet a pris plus de six ans. Mais cela vient récompenser un engagement de plus longue date, consistant à transformer le bâti existant, le patrimoine, au lieu de construire du neuf. Cette réhabilitation est en phase avec les enjeux de notre temps », confiait le mardi 19 novembre David Devaux, l’architecte primé. Depuis la création de son agence parisienne en 1998, c’est la première fois qu’il remporte l’Équerre d’Argent.

Construit en 1932 par l’architecte suisse Maurice Braillard et l’ingénieur français André Rebuffel, le téléphérique, monument emblématique de Haute-Savoie plébiscité par de nombreux habitants, touristes, randonneurs et passionnés de la montagne avec sa vue à couper le souffle sur le Grand Genève et son lac Léman, était inachevé.

Un restaurant panoramique

Les élus avaient choisi, après concours, un projet architectural qui proposait de rendre à Braillard ce qui lui appartenait mais surtout, permettait d’aller plus loin dans cet accès vertueux au Salève. L’agence Devaux et Devaux Architectes a créé le restaurant panoramique. Sans oublier une salle de séminaire, une tour escalier, la modification de la plateforme d’arrivée des cabines et la création d’espaces accessibles au public, la restauration des façades en béton brut et le réaménagement des espaces extérieurs. La galerie surmontée d’une promenade en toit terrasse aura été la touche finale.

« Notre projet a consisté à respecter l’existant mais aussi à inventer. Depuis 90 ans, ce qui était inachevé dans la partie haute de la gare, nous, on l’a rendu habitable. Ce téléphérique permet à tous d’accéder à la nature de manière propre », poursuit l’architecte.

Le jury l’a bien compris. Il a souligné le caractère « éthique » du projet de réhabilitation « au service de l’œuvre initiale ». Avec son restaurant panoramique ouvert depuis plus d’un mois et amenant un nouveau souffle de vie , le défi des élus et des architectes sur un site complexe et perché a été relevé avec brio, permettant au public de se rapprocher encore plus de Dame nature à 1 100 mètres d’altitude.

Et ça, ça valait bien un prix. Surtout le prix Équerre d’Argent…

Article issu du Dauphiné Libéré

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