À 2150 mètres d’altitude, sur le chemin de la montagne des Catalans, dans les Pyrénées, le refuge emblématique du Canigou ferme ses portes pour de lourds travaux. À partir du 9 octobre 2025, le point de passage restera fermé plus longtemps que d’ordinaire.
Habituellement, le site ferme ses portes pour la saison hivernale, mais elles ne devraient pas rouvrir avant au moins 2 à 3 ans. Une grande révolution pour un site n’ayant pas connu de rénovations majeures depuis plus de 50 ans. Avec des travaux estimés à plusieurs millions d’euros, le refuge accueille près de 9 000 nuitées par an.
Une solution temporaire
La fédération française de randonnée, qui gère le sentier du GR10 reliant Hendaye à Banyuls-sur-Mer en passant le pic du Canigou, s’attend à des conséquences importantes. Chaque année, près de 30 000 randonneurs atteignent la croix du Canigou, et on n’attend pas une baisse de fréquentation du site.
À défaut d’un hébergement en dur, une solution d’accueil provisoire est envisagée. Une grande tente de 20 places destinée aux randonneurs de la HRP et du GR10 fera son apparition. C’est 5 fois moins de place que l’actuel refuge de 100 places.

3,5 millions d’euros
Le Club alpin français, propriétaire du refuge des Cortalets, estime le coût de cette rénovation à 3,5 millions d’euros. Nouvelles installations énergétiques, modernisation du bâtiment, c’est une refonte complète du refuge. Plus qu’une mise aux normes complète, l’objectif est de devenir un modèle de société énergétique.
Les douches laisseront place à des cabines avec un accès à l’eau tiède, les toilettes sèches seront généralisées et des panneaux photovoltaïques alimenteront le refuge, complétés par la production solaire thermique. Malgré tout, le nombre de couchage ne changera pas.
Deux millions d’euros seront investis pour l’entretien et la sécurisation des 500 kilomètres de sentiers du massif. Certains itinéraires secondaires peuvent fermer, au profit d’un balisage renforcé sur les axes principaux.