Les images impressionnantes ont marqué les esprits. Le 15 avril dernier, cinq avalanches successives ont, en l’espace d’une demi-heure, dévalé 700 m de dénivelé pour submerger les ouvrages de protections et endommager en partie la gare d’arrivée du télésiège six places débrayable de l’Arcelle à Val-Cenis.
Un phénomène exceptionnel (400 à 500 mètres linéaires se sont décrochés avec une cassure d’un mètre à 1,50 m) résultant d’une succession de retours d’est et d’une forte hausse des températures, malgré les déclenchements préventifs des jours précédents.
« Pas de dégâts structurels »
Avec un risque identifié (le secteur était fermé depuis trois jours, et les pisteurs s’apprêtaient à de nouveaux tirs préventifs), les dégâts n’ont été que matériels. « Les experts ont confirmé qu’il n’y avait pas de dégâts structurels : les massifs en béton n’ont pas bougé, une grande partie de la gare est en bon état. Une partie du poste de commande a été endommagée, et les transformateurs électriques et les branchements écrasés », explique Yves Dimier, directeur de la station.
En lien avec le constructeur Doppelmayr et l’entreprise d’électricité, le matériel a été commandé et sera livré en octobre. « D’ici l’ouverture le 14 décembre pour “Tous en piste”, le laps de temps pour les travaux sera court mais suffisant. Avec les aléas de la météo à 2 300 m, on peut avoir un chantier difficile, on a aussi envisagé un plan B. »
L’Arcelle étant une remontée importante, mais pas structurante et indispensable, d’autres appareils permettent de desservir 100 % des pistes. « Pour tout ce qui est réparation et remise en état (NDLR : un chantier de près d’un million d’euros), nous sommes bien soutenus par notre assurance. »
« Le plus important, c’est que les personnes soient protégées »
En parallèle, la Sem du Mont-Cenis travaille avec un bureau d’études pour des préconisations visant à renforcer la sécurité dans le secteur. Même si le dispositif actuel (pyramides et digues de protection) a préservé l’appareil de plus importants dommages.
« En attendant la finalisation du rapport, dans un souci de prévention, nous allons renforcer les déclenchements d’avalanche sur le secteur. Le plus important, c’est que les personnes soient protégées. »
En plus des dix Gazex et Catex, un O’bellx de chez MND (solution amovible de déclenchements d’avalanches sans explosif) va être implanté à mi-pente. Même si le phénomène était exceptionnel, des leçons ont été tirées…
Article issu du Dauphiné Libéré