Sur le front de neige de Superdevoluy, François porte une chemise sous son blouson. La tenue n’est pas idéale pour dévaler des pistes, mais convient parfaitement pour attendre la fin du manège qui tourne devant lui.« Je n’ai pas skié cette semaine, j’ai gardé les enfants pendant que la maman était sur les pistes », témoigne le père de 36 ans.
De quoi gâcher ses vacances ? Pas du tout.
« En promenade, nous avons vu un chamois, un igloo et des cabanes dans les bois. Je me suis aussi fait plaisir en sortie motoneige. La journée, je décompresse avec les enfants et le soir, on fait la fête quand ils sont couchés ». Pour ces apéros nocturnes, François peut compter sur ses collègues : il est venu avec cinq autres familles de son village de Picardie.
« J’ai trop peur de me fracturer quelque chose »
Pendant l’hiver, les stations de ski n’attirent pas seulement les amateurs de glisse. Calé dans un bain de soleil, Philippe plisse les yeux de bonheur. « J’ai toujours le réflexe montagne, mais ce n’est plus pour le ski ». Ce jeune retraité vit à Rosans, à la frontière entre les Hautes-Alpes et la Drôme ?
Avec sa compagne, ils ont fait une heure de route pour profiter d’un déjeuner en plein air aux pieds des pistes. Pour Lora, 39 ans, il n’est pas question de chausser un ski. « J’ai trop peur de me fracturer quelque chose », lance-t-elle. Le programme est beaucoup plus doux. « J’ai réservé une séance au Spa, avec la vue sur les montagnes, ce sera parfait ! »
« On vient surtout pour changer d’air »
Un peu plus loin, Audrey, 41 ans, est venue du département de l’Oise sans avoir l’intention de monter en haut du domaine. « J’ai déjà fait du ski il y a plus de dix ans. Je vais peut-être retenter le coup, mais on vient surtout pour changer d’air ». Son programme est plutôt de ralentir le rythme pendant que ses deux filles suivent des cours de ski.
Assise sur un banc en face des monts enneigés, Monique aussi n’a pas fait la route depuis Valenciennes pour l’adrénaline de la descente. Depuis un mois, elle profite de la tranquillité des hauteurs en attendant que ses enfants et petits enfants la rejoignent.
« Nous venons tous les ans, été comme hiver, depuis 1988 », raconte celle pour qui l’aventure Superdevoluy a démarré grâce à un prospectus publicitaire. L’endroit est aussi devenu familier pour Alberte, 88 ans, qui vient avec son mari depuis cinquante ans pour s’échapper de la région parisienne.
« Nous avons découvert la station par des amis. Avant, nous faisions du ski de fond. Maintenant, on vient pour les petits-enfants et les arrière-petits-enfants. Ça nous fait du bien d’être ici ». Face aux sensations fortes, l’air de la montagne a ses amateurs.