En freeride, la liberté est totale, mais les risques le sont tout autant. Chaque descente en terrain vierge est un savant mélange d’exaltation et de prudence, où l’erreur peut avoir des conséquences dramatiques. Parmi les menaces les plus redoutées : l’avalanche.
À une vitesse foudroyante, elle emporte tout sur son passage et laisse peu de chances à ceux qui se trouvent sur sa trajectoire. Pourtant, certaines technologies permettent aujourd’hui d’augmenter les probabilités de survie. Le sac ABS en fait partie. Et l’un des meilleurs snowboardeurs de la planète, Xavier de Le Rue, en a fait l’expérience de la manière la plus brutale.
Né en 1979 à Bayonne, Xavier de Le Rue s’est imposé comme l’un des snowboardeurs les plus talentueux de sa génération. Spécialiste du snowboardcross, il remporte plusieurs titres prestigieux, dont deux championnats du monde en 2003 et 2007, ainsi que trois victoires au classement général de la Coupe du monde.
Mais c’est surtout en freeride que son nom devient incontournable. Son style audacieux et son aisance dans les pentes les plus engagées lui permettent de dominer le Freeride World Tour, qu’il remporte trois fois consécutivement, en 2008, 2009 et 2010
Toutefois, derrière ces exploits, il y a aussi des moments de frayeur. En mars 2008, alors qu’il tourne une séquence de freeride, il vit l’un des instants les plus marquants de sa carrière : une avalanche qui aurait pu lui être fatale.
Le jour où il a frôlé la mort
Ce 28 mars 2008, tout semble sous contrôle. L’itinéraire a été choisi avec soin, et l’équipe tourne dans une zone qui paraît sûre.
Mais en montagne, les apparences sont trompeuses. En plein ride, la neige se dérobe sous sa planche et une avalanche se déclenche. En quelques secondes, une coulée gigantesque de 2 000 mètres de long l’emporte dans son flux destructeur. Pris au piège, il comprend que la situation est critique. La vitesse, qui est d’ordinaire son alliée pour échapper aux avalanches, ne suffit pas cette fois-ci.
Au départ, il croit pouvoir s’en sortir, mais très vite, il réalise que les mouvements de la neige autour de lui prennent une ampleur inhabituelle. Les plaques se fracturent, la pente s’effondre sous ses pieds et la masse neigeuse l’entraîne toujours plus bas. Il tente de garder le contrôle, mais la montagne impose son propre rythme. Dans une fraction de seconde, il sait qu’il ne pourra pas s’échapper. L’instant est décisif. Il déclenche alors son sac ABS (Avalanche Airbag System).
Le souffle de l’avalanche le projette, il chute sur des centaines de mètres avant d’être englouti. Lorsqu’il reprend conscience, il est en surface, enseveli jusqu’à la taille. L’immensité blanche qui l’entoure témoigne de la puissance du phénomène. Son équipe, qui l’a perdu de vue, met du temps à le retrouver. Lorsqu’ils atteignent enfin l’endroit où il repose, ils peinent à croire qu’il ait survécu à une avalanche d’une telle ampleur. « C’est un miracle que je sois encore en vie », confiera-t-il plus tard sur son blog personnel.
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L’ABS, un atout pour la survie
Le sac ABS repose sur un principe simple : en cas d’avalanche, une poignée permet de gonfler instantanément deux airbags situés de chaque côté du sac. Ce système augmente le volume du corps et limite l’ensevelissement en le maintenant en surface.
Développé depuis les années 80, ce dispositif s’appuie sur un phénomène physique appelé ségrégation inverse : dans un milieu en mouvement, les plus gros objets ont tendance à remonter vers la surface. Des études montrent que le taux de survie passe de 50 % à plus de 90 % lorsque l’airbag est déployé.
Toutefois, il est important de rappeler que l’ABS n’est pas une garantie absolue. Il ne remplace ni une bonne analyse du terrain, ni une prise de décision avisée. En freeride, le premier réflexe doit toujours être la prévention.
Nos suggestions de sac à dos airbag :
– Le sac airbag Patrol Ultralight E2 de Scott
En matière de sac airbag, le Patrol fait figure de référence et lorsque vous associez le système électrique Alpride E2 avec des tissus Dyneema, on obtient un ensemble léger et minimaliste qui laisse la priorité à la sécurité, à la durabilité et au poids avec seulement 1 920 g sur la balance pour un volume de 25 litres. Tout cela sans oublier la poche dédiée au matériel de sécurité, un système de portage pour les skis (en diagonale), une fixation pour un casque et des porte-piolets.
Prix conseillé : 1199 €
– Le sac à dos Avabag Tour 40 d’Ortovox
Doté du dispositif électronique LiTRIC, ce sac à dos promet rapidité de charge (25 mn) et autonomie avec deux déclenchements par charge et environ 60 heures en position ON. Avec 2 460 g sur la balance, on se rend compte que la sécurité est un “poids à payer” à mettre en perspective avec son généreux volume de 40 litres et tous les équipements qui l’accompagnent. C’est un modèle très indiqué pour les courses de plusieurs jours qui affranchit les randonneurs de l’éternel choix entre sécurité et volume de charge…
Prix conseillé : 1190 €