Cols de Savoie : « J’ai déjà déneigé des murs de neige de près de 8 m de hauteur »

Au volant de la fraise à neige, Renaud Landon, 33 ans, vit son premier déneigement de cols. « Quand on a grandi en montagne, c’est toujours un moment plaisant, explique-t-il. C’est l’une des tâches les plus agréables de notre métier. Mais ce n’est pas toujours simple, il faut écouter les conseils des anciens. »

« On entend juste les marmottes siffler »

L’ancien justement, ou plutôt l’expérimenté, c’est Pierre Yvan Canova, 53 ans, son binôme. Le déneigement des cols n’a plus de secret pour celui qui joue le rôle de formateur. Mais la flamme qui l’anime est toujours bien présente. À 1 800 mètres, presque seul au monde, il savoure chaque instant. « Le cadre est magnifique, on est au calme, on entend juste les marmottes siffler. » Il n’hésite pas à se replonger dans ses souvenirs. « Au Cormet, j’ai déjà déneigé des murs de neige de près de huit mètres de hauteur. »

Avec son collègue, le fonctionnement est bien rodé. La journée commence dès 4 heures du matin et se termine à 12 heures. « L’après-midi, avec les températures plus élevées, la neige se transforme et c’est plus difficile de la fraiser », concède Pierre Yvan Canova.

« Faire très attention et se méfier de la dureté de la neige »

Un roulement est instauré entre les deux hommes. « Celui qui débute, termine la conduite vers 7 h 30. La partie nuit est plus fatigante car elle demande plus de concentration. » Ensuite, après une pause casse-croûte bien méritée, le collègue prend la suite au volant de la machine.

Une rotation essentielle qui permet de réduire les risques : basculement de la fraiseuse, effondrement d’un mur de neige… C’est d’ailleurs pourquoi les deux agents sont équipés d’un détecteur de victimes d’avalanche. « Il faut faire très attention et se méfier de la dureté de la neige, on peut parfois être surpris. »

Dans quelques jours, le déneigement du Cormet de Roselend sera terminé. Une première expérience « valorisante » et un « baptême réussi » pour Renaud Landon. Formé sur le tas, il a déjà pris rendez-vous pour l’année prochaine.

Article issu du Dauphiné Libéré

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