“Et pourquoi pas du rose ?”
Cette suggestion, c’est celle de Rémy Goffart, l’entraîneur de tennis à La Rosière, à sa femme et qui explique : « On voulait éviter de rénover les courts avec des couleurs classiques et vieillottes. »
L’entraîneur se souviendra du tournant de l’année 2019, où il a repris la gestion des deux terrains (et non d’un club), avec sa femme.
Un choix payant par hasard
La page des courts en béton poreux rouge et vert, construits en 1976 et 1980, a été tournée. Le visage rose poupon des terrains coulait de source, puisque la couleur représente l’identité de la station de La Rosière.
Un coup gagnant puisque pendant Roland Garros 2024, L’Équipe magazine a intégré les courts de La Rosière à sa liste non classée des sept plus beaux de France.
Une couleur pratique « pour le confort de jeu »
En début de saison, le contraste entre le blanc de la neige, des nuages et des lignes du court est un spectacle à ne pas rater. Le bleu se confond presque avec le ciel.
Pourquoi ne pas avoir choisi de recouvrir les courts uniquement de rose ?
« On n’aurait pas pu apercevoir la balle jaune. C’est pour le confort de jeu que l’on a choisi de mettre le bleu moins flashy à l’intérieur », explique l’ancien coach au club de tennis d’Albertville. Au-delà du look, la praticité de l’équipement sportif a été privilégiée.
Une couleur qui fait débat
Et pourtant, à chaque changement (de côté), des réfractaires sont montés à la volée contre le rose. « On a eu des réflexions comme : “Encore du rose dans la station” ou “C’est un terrain de filles” », se désole la compagne de Rémy Goffart.
Le choix de la couleur permet d’envoyer les stéréotypes dans les couloirs. Le rose et bleu sont omniprésents : sur les t-shirts et casquettes des joueurs amateurs, sur les parasols des courts et de la buvette, et même sur les chaussures de celle qui donne des cours en compagnie de l’entraîneur santaférain
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Son (vrai) atout : un décor alpin exceptionnel
« Le terrain d’en haut est celui qui est le plus beau pour voir le paysage », atteste la Bruxelloise Julie Huisman. Avec son mari Alvin, elle observe sa fille Rose (vous ne rêvez pas) participer à un des entraînements aoûtiens.
Conseil d’experte : si vous perdez un point, levez la tête et le mont Pourri , l’Aiguille rouge et la Grande Sassière vous réconforteront.
Un timing favorable
À la sortie du film Barbie, un influenceur a classé les deux courts comme des endroits où la poupée aimerait jouer. « Des Instagrameurs ne viennent pas pour jouer mais réservent des courts exprès pour prendre des photos », s’en amuse le coach.
La fille de la famille Ragon peut compter sur ses plus fidèles abonnés : ses grands-parents. Elle leur a envoyé des vlogs pour raconter ses vacances à La Rosière et leur montrer les couleurs flashies des courts.
Article issu du Dauphiné Libéré.
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