À quelques jours de l’ouverture des pistes de Val d’Isère, il y en a qui piaffent d’impatience en regardant tomber les flocons. Ce sont les moniteurs de ski de l’ESF, qui n’attendant que le coup d’envoi pour donner leurs premières leçons de l’hiver. Mais avant qu’ils ne puissent chausser les planches, l’école de ski est déjà à pied d’œuvre.
En fait, son travail ne s’arrête jamais. « On a deux personnes qui sont en CDI à l’année et qui s’occupent des réservations », explique Benjamin Dubois, directeur technique (c’est-à-dire adjoint) de l’ESF avaline. « Notre ventre en ligne fonctionne toute l’année, d’autant que nous sommes désormais également actifs l’été en proposant des activités aux vacanciers. »
En novembre, tout s’accélère
Au mois de novembre, les choses s’accélèrent et l’organisation de la saison se précise. Le directeur et les directeurs techniques, qui sont élus parmi les moniteurs, sont là pour tout organiser. Mais il y a aussi une équipe de 18 salariés qui débutent leur contrat en novembre, jusqu’à la fin de l’hiver. » Parmi eux, des hôtesses d’accueil, pour renseigner les clients, des commerciaux et du personnel administratif.
Avant que la saison ne début, le chalet principal de l’ESF est rempli de cartons. Des skis livrés à des moniteurs, des packs DVA (pour la sécurité hors-piste), du matériel pour les jardins d’enfant… Autant de colis à trier et à répartir dans les différents bâtiments, car l’ESF gère plusieurs espaces de vente, des chalets pour les Clubs Piou-piou, un local handiski et une cabine de chronométrage sur le stade de slalom. Sur les bancs, les nouvelles vestes et les nouveaux pantalons sont entassés : ils attendent que les moniteurs, qui les changent tous les deux ans, viennent les récupérer.
Dernières retouches avant le lancement
Avant que le coup d’envoi ne soit donné, c’est également l’heure de quelques derniers ajustements. « On pose les filets autour des jardins d’enfant, on appelle le service des pistes pour coordonner avec eux le damage de ces espaces. Ce qui est bien c’est que Cédric Bonnevie, directeur de la régie des pistes, est un ancien moniteur donc il connait nos besoins », précise Benjamin Dubois, dont le téléphone chauffe. Il doit par exemple gérer les appels de clients souhaitant réserver un cours pendant les vacances scolaires à des périodes où les créneaux sont tous pris. « C’est aussi le moment où on fait le tour des hébergeurs avec nos commerciaux pour leur présenter nos nouvelles offres », ajoute-t-il.
Si l’attente est forte en cette pré-saison, la pression aussi, d’autant que les moniteurs participent également à un événement de taille qui approche à grands pas : le Critérium de la Première Neige. « 140 moniteurs seront mobilisés les 10 et 11 décembre, pour préparer la piste et les filets autour, mais aussi pour lisser le jour J. » Il faut en effet que tout soit parfait pour que les meilleurs skieurs du monde expriment tout leur talent. « Et lisser sur une piste gelée, ce n’est vraiment pas facile », précise le directeur technique.
Dans quelques jours, les 300 moniteurs de l’école de ski présents toute la saison (ils sont jusqu’à 400 en tout, en comptant ceux qui viennent prêter renfort à l’ESF quelques semaines dans l’hiver) seront sur le pont. Beaucoup seront mobilisés sur l’événement Premières Traces, le 3 et 4 décembre, qui marque l’ouverture de la saison avec des animations et des tests de ski de grandes marques. « On a quand même hâte que ça commence pour aller skier », sourit Benjamin Dubois. Il ne lui reste que quelques jours à patienter.
