Un freinage tardif sur une passerelle humide. Un piéton surpris au détour d’un virage. Un vélo mal entretenu qui finit sa course dans un fossé. Sur les pistes de VTT, l’accident est rarement une fatalité : dans bien des cas, il est la conséquence directe d’un comportement négligent.
Que vous rouliez en bike park ou sur un sentier partagé, respecter les règles de bonne conduite n’a rien d’optionnel. Petit rappel de ce que vous devez vraiment garder en tête.
1. Dans un bike park : la sécurité avant la performance
Le port du casque est obligatoire. C’est la base. À cela s’ajoutent les protections indispensables : genouillères, coudières, dorsale… Dans les espaces aménagés comme les bike parks, les chutes sont plus fréquentes, souvent plus rapides, parfois plus spectaculaires.
Vous n’êtes pas là pour tester vos limites sans filet : assurez-vous que votre vélo est en bon état, bien réglé, et surtout, adapté à la discipline. Rouler avec une machine mal entretenue ou un modèle inadapté, c’est se mettre inutilement en danger.
Autre principe clé : ne surestimez pas votre niveau. Les pistes noires ne sont pas là pour flatter l’ego. Mieux vaut progresser par étapes que finir sur une civière. Et si vous devez vous arrêter, faites-le toujours en dehors du tracé, pour ne gêner personne et éviter un suraccident.
2. Sur les sentiers partagés : priorité aux autres
Hors des bike parks, la règle est simple : le VTT ne vous donne aucun droit supérieur sur les autres usagers. Au contraire. Sur les sentiers partagés, piétons et cavaliers sont prioritaires. À vous d’adapter votre allure, d’anticiper les croisements, et de vous montrer courtois. Le simple fait de ralentir, prévenir d’un coup de sonnette ou d’un “bonjour” permet souvent d’éviter les tensions.
C’est aussi une question d’image : en adoptant une attitude respectueuse, vous contribuez à maintenir l’accès libre à ces itinéraires, aujourd’hui parfois menacés par les conflits d’usage.
3. Balisage, clôtures, propriétés privées : restez dans les clous
Rouler en dehors des parcours balisés, ce n’est pas juste “sortir des sentiers battus” : c’est potentiellement traverser une propriété privée, endommager des zones de culture ou dégrader des milieux fragiles. Les itinéraires officiels existent pour une raison. Ils prennent en compte les enjeux écologiques, agricoles et fonciers du territoire.
Respecter le balisage, c’est aussi refermer derrière soi les barrières et les clôtures. Un geste simple, mais essentiel pour éviter qu’un troupeau ne s’échappe ou qu’un accès ne soit interdit aux VTT à l’avenir.
4. Préserver la nature, ce n’est pas accessoire
Le VTT est une activité de pleine nature. À ce titre, elle impose une vigilance particulière. Ne troublez pas la tranquillité des animaux sauvages, ni celle des troupeaux. La faune alpine est parfois déjà mise à rude épreuve, inutile d’en rajouter.
Et bien sûr, ne laissez aucun déchet derrière vous. Pas même un emballage de barre de céréales ou une chambre à air crevée. Ce sont ces petits gestes de respect qui font toute la différence — pour les écosystèmes, comme pour les générations futures.
5. En cas d’accident : gardez la tête froide
Personne n’est à l’abri d’une chute ou d’un incident mécanique. Si cela survient à vous ou à un autre vététiste, commencez par sécuriser la zone et le blessé. Évaluez son état, essayez de localiser précisément l’accident en vous aidant du balisage (bien utile dans ces moments-là), puis appelez le 112.
Si vous êtes dans un bike park, prévenez également le personnel d’exploitation. Et surtout, restez auprès du blessé jusqu’à l’arrivée des secours. Votre calme et votre présence peuvent être aussi précieux qu’un bandage.