Lorsque l’on prépare une randonnée, il est essentiel d’estimer le temps nécessaire pour parcourir un itinéraire. La règle de Naismith, élaborée en 1892 par l’alpiniste écossais William Naismith, permet de calculer approximativement la durée d’une randonnée en prenant en compte la distance et le dénivelé.
1. Qu’est-ce que la règle de Naismith ?
La règle de Naismith stipule qu’un randonneur moyen marche à une vitesse de 5 km/h sur terrain plat. À cela s’ajoute une pénalité de temps pour le dénivelé, estimée à 1 heure pour 600 mètres de montée.
Exemple :
Pour une randonnée de 10 km avec 600 mètres de dénivelé positif, le temps estimé est 2 heures pour la distance + 1 heure pour le dénivelé, soit 3 heures au total.
2. Limites et adaptations de la règle
Bien que pratique, cette règle ne prend pas en compte plusieurs facteurs comme :
- Le terrain : les sentiers techniques, boueux ou rocailleux ralentissent la progression.
- La condition physique : chaque randonneur a un rythme différent en fonction de son niveau.
- Les pauses : la règle de Naismith ne prévoit pas les arrêts pour se reposer ou admirer le paysage.
Des adaptations modernes comme la « Correction Aitkin-Langmuir », « l’Équivalence de Scarf » et la « Fonction de randonnée de Tobler ». ajoutent des ajustements pour mieux estimer le temps de marche en fonction de la fatigue et du type de terrain.
3. Comment utiliser la règle efficacement ?
- Adapter l’estimation selon la difficulté du sentier et la forme physique des participants.
- Prévoir des marges de sécurité en intégrant les pauses et les imprévus.
- Utiliser des applications de randonnée qui intègrent la règle de Naismith pour affiner les prévisions.
La règle de Naismith est un outil utile pour planifier une randonnée, mais elle doit être ajustée en fonction des conditions réelles du terrain et des capacités des randonneurs. En l’adaptant à chaque sortie, elle permet de mieux anticiper la durée du parcours et de profiter pleinement de l’aventure en montagne.
