« Manger de la neige, c’est dangereux » : info ou intox ?

Lorsqu’elle tombe du ciel, la neige traverse différentes couches de l’atmosphère et peut capter divers polluants en suspension, comme des particules fines, des gaz toxiques (dioxyde de soufre, monoxyde de carbone), ou encore des résidus industriels.

En milieu urbain ou près des routes, elle absorbe également les polluants émis par les voitures et les usines. Même en pleine nature, la neige peut contenir des bactéries ou des spores fongiques présentes dans l’air. Elle agit comme une éponge et capture tout ce qui l’entoure, ce qui la rend bien moins pure qu’elle en a l’air.

Pléthore de causes de contamination 

La neige au sol est exposée à d’autres sources de contamination. Dans les zones habitées, elle peut être souillée par des déjections animales (oiseaux, chiens, rongeurs), des pesticides ou encore des métaux lourds présents dans le sol.

Dans certaines régions, la neige peut aussi contenir des bactéries spécifiques, comme Pseudomonas syringae, qui favorisent la formation des cristaux de glace et peuvent être présentes en grande quantité. Bien que souvent inoffensive, cette bactérie peut poser problème chez les personnes fragiles ou immunodéprimées.

Le pire : la neige colorée

Si la neige blanche est déjà à éviter, la neige colorée est encore plus dangereuse :

  • Neige jaune : généralement souillée par de l’urine animale, elle est clairement impropre à la consommation.
  • Neige rouge ou rose : parfois appelée « neige de pastèque », elle est due à la présence d’algues microscopiques (Chlamydomonas nivalis), qui peuvent être toxiques en grande quantité.
  • Neige grise ou noire : elle contient des résidus de pollution, de cendres ou de poussières et ne doit absolument pas être ingérée.

Se désaltérer  : une fausse bonne idée

Manger de la neige pour se désaltérer peut sembler une bonne idée, mais c’est en réalité une mauvaise habitude. La neige étant constituée en grande majorité d’air, elle contient très peu d’eau liquide. De plus, son ingestion oblige le corps à fournir de l’énergie pour la réchauffer, ce qui peut accélérer une hypothermie en milieu froid.

Paradoxalement, consommer de la neige en grande quantité peut aussi entraîner une déshydratation, car l’organisme dépense plus d’eau pour la transformer en liquide qu’il n’en récupère réellement.

 Même si elle semble pure et innocente, la neige cache de nombreux dangers invisibles. Polluants atmosphériques, micro-organismes, contamination au sol et risque d’hypothermie : autant de bonnes raisons d’éviter de la manger.

Si vous avez soif en hiver, il est préférable de faire fondre la neige et de la faire bouillir avant de la consommer. Mais dans tous les cas, mieux vaut s’abstenir et privilégier une source d’eau potable.

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