Ski : les recommandations d’une dermatologue face au soleil

En montagne, avant de s’élancer à l’assaut d’un pic, d’un col ou d’une terrasse, gare à votre peau. En altitude, l’intensité des UV est plus élevée qu’au niveau de la mer.

« À chaque 1 000 mètres d’altitude, les rayons UVB augmentent de 10 à 20 %. L’air moins dense en altitude filtre moins les rayons UV, ce qui se traduit par un risque de coups de soleil plus élevé », explique la docteure Florence Masson, dermatologue à Genève. « À cela s’ajoute la réflexion des UV par la neige, jusqu’à 80 %, amplifiant l’exposition même lorsque l’on est à l’ombre ! 

Enfin, même par temps nuageux, les UVA et une partie des UVB traversent presque intégralement les nuages. Jusqu’à 80 % des UV atteignent la surface terrestre lorsque le soleil est caché… »

Les dangers des UVB :

Les UVB, responsables des coups de soleil et du risque de cancers cutanés, sont donc particulièrement amplifiés en altitude. Les UVA, bien qu’ils varient moins avec l’altitude restent dangereux, accélérant le vieillissement cutané, participant aussi au stress oxydatif et au risque de cancer cutané.

« En dessous de l’indice 30, ça ne vaut pas la peine »

Alors face à cela, une (unique) solution : se doter d’un écran solaire SPF 50 +, large spectre (UVA + UVB), appliqué généreusement sur le visage en insistant sur les zones exposées comme le nez, les pommettes et les lèvres. Et ce, par tous les temps en montagne ! Et comme à la plage, n’oubliez pas de renouveler l’application toutes les deux heures !

« En dessous de l’indice 30, ça ne vaut pas la peine. Même si je recommande toujours d’emblée le 50 », estime Laurence Rossi, pharmacienne à l’aéroport de Cointrin. Dans son officine, la saison d’hiver vaut bien celle de juillet-août en matière de vente de crèmes solaires.

Photo Adobe Stock
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Ne pas acheter n’importe quoi

« Les gens achètent des petits formats. Ce qui fonctionne bien, ce sont les gros sticks qui font à la fois le visage et les lèvres. Il faut acheter des produits avec des normes européennes et éviter les grands sites web étrangers très populaires où il y a souvent des dupes. »

Comme la dermatologue, cette pharmacienne affirme qu’il faut que la protection solaire fasse les deux, UVA et UVB. « Que les filtres soient d’origine chimique ou minérale, peu importe. Parfois, si c’est naturel on se retrouve blanc de chez blanc et la crème met longtemps à partir ! »

Bon à savoir : une crème peut périmer

Enfin, si le séjour au ski c’est souvent une fois par an, ne ressortez pas votre pot de crème solaire de l’année passée en faisant vos valises pour la Clusaz ou Tignes. « Si elle est ouverte, elle se périme d’une année sur l’autre. Elle s’oxyde avec la chaleur et le gras peut rancir et devenir cancérigène. De plus, le filtre ne tient pas. Si elle est fermée, sa validité est en général de trois ans. »

Quant aux peaux noires ou mates, les habitudes à adopter sont les mêmes en montagne l’hiver. Si elles sont moins sujettes aux coups de soleil, elles sont en revanche plus sensibles aux taches brunes.

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