Quatre mois.
C’est le temps qui s’ est écoulé depuis les inondations destructrices de juin dernier, mais les stigmates du sinistre sont encore nombreux dans la vallée du Vénéon, au cœur du massif des Écrins. Maisons dévastées, routes coupées ou encore infrastructures électriques dégradées, beaucoup reste à faire pour redonner à la vallée son visage familier.
Pour l’heure, seuls les travaux d’urgence ont pu être effectués. « Nous nous sommes penchés sur les urgences en priorité. Leur coût s’élève déjà à plusieurs millions d’euros », relève Guy Verney, maire de Bourg-d’Oisans et président de la Communauté de communes de l’Oisans.
Un coût pharaonique : 16 millions d’euros juste pour les routes
Une tâche conséquente assumée conjointement par la Communauté de communes de l’Oisans, le Département, l’État et les organismes en charge des infrastructures. « Le Syndicat mixte des bassins hydrauliques de l’Isère a commencé à rétablir le Vénéon dans son lit initial », indique l’élu, avant d’ajouter que « le Département a entrepris la rénovation des routes principales ».
Mais le plus gros reste encore à faire : « Le président du Département avait estimé le coût des travaux des routes du Vénéon à 16 millions d’euros, soit 16 % du budget total des infrastructures routières de l’Isère », révèle l’élu. Reste à ajouter la restauration du réseau électrique et du système d’assainissement des eaux usées. « Il faut compter 3 millions d’euros rien que pour le réseau d’assainissement des eaux », détaille-t-il.
Un village inhabitable ?
Aujourd’hui encore, La Bérarde, le Village des Étapes, Venosc, ou encore Le Bourg d’Arud ne sont plus raccordés au réseau d’assainissement de l’eau et doivent ainsi déverser leurs eaux usées dans le Vénéon.
La question du retour des habitants à la Bérarde est encore en suspens. « On attend un compte rendu de tous les organismes en charge des restaurations d’ici fin novembre. Dès lors nous saurons si les sinistrés pourront retourner vivre sans crainte dans leur maison à La Bérarde », explique Guy Verney.
Afin de prévenir les aléas de futures intempéries, la Communauté de communes a employé un technicien chargé d’étudier les risques de la vallée. Le coût de cette nouvelle embauche est pris en charge à 70 % par l’État, le reste étant assumé par la Communauté de communes.
Article issu du Dauphiné libéré
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