« En altitude, là où le lapin est absent, les habitants ont historiquement chassé la marmotte pour se nourrir. Cette pratique traditionnelle fait donc partie de notre patrimoine cynégétique. »
À l’heure de se positionner sur la chasse à la marmotte, la fédération de chasse de Haute-Savoie commence par rappeler pourquoi cet animal a longtemps été prisé des habitants du département. Et l’est toujours, même si avec le temps la pratique s’est marginalisée. Ainsi, en 2023, seules 15 marmottes – sur une population globale estimée à 2000 individus – ont été prélevées sur le territoire.
Une chasse « autorisée au niveau national »
Par ailleurs, la fédération insiste sur le fait que cette chasse, « autorisée au niveau national », est « strictement encadrée » localement (elle ne se déroule que jusqu’à la mi-novembre et uniquement dans certains secteurs géographiques). Et que le « véritable ennemi » de l’animal, « c’est avant tout l’aménagement touristique ».
Toujours d’après elle, « la construction des pistes de ski, de sentiers et de pistes de VTT, ainsi que la surfréquentation estivale des alpages avec des chiens non tenus en laisse », perturberaient grandement la marmotte. Pourquoi ? « Parce que ces dérangements réduisent son temps d’alimentation – crucial pour l’hibernation – et peuvent provoquer des effondrements de terriers. »
Enfin, les chasseurs de Haute-Savoie rappellent qu’ils jouent un rôle prépondérant dans la préservation de l’espèce en procédant à des réintroductions régulières ou en intervenant lors de certains aménagements de sites, comme ce fut le cas à Avoriaz ou à La Clusaz cette année.
Article issu du Dauphiné Libéré